L’Andra vient de publier "Les Essentiels 2019 de l’Inventaire national des matières et déchets radioactifs", un document présentant les stocks de matières et déchets radioactifs produits, en France, à fin 2017. Il s’agit d’un outil précieux pour le pilotage de la politique de gestion des matières et déchets radioactifs, notamment dans la perspective du débat public sur le PNGMDR (Plan National de Gestion des Matières et Déchets Radioactifs) qui démarrera en avril prochain...
Au 31 décembre 2017, on comptait 1.620.000 m³ de déchets radioactifs produits en France, produits par les différents secteurs qui utilisent la radioactivité, selon les proportions suivantes : 60% pour le secteur électronucléaire, 28% pour celui de la recherche, 9% la Défense, 3% l'industrie non électronucléaire, 1% le secteur médical.
Environ 33% du volume de l’ensemble sont des déchets de très faible activité (TFA), bétons, gravats ou terres, provenant principalement du démantèlement des installations. Environ 58% sont des déchets de faible et moyenne activité à vie courte (FMA-VC), liés à l’exploitation des centres (vêtements, outils, gants, filtres...). Environ 6% sont des déchets de faible activité à vie longue (FA-VL). Enfin les déchets radioactifs de moyenne activité à vie longue (MA-VL) représentent moins de 3% du volume total, et les déchets de haute activité (HA) représentent environ 0,2% du volume.
Plus de 90% des déchets radioactifs produits à fin 2017 (TFA et FMA-VC) sont déjà ou seront stockés dans les centres de surface de l’Andra (CSM et CSA pour les déchets de faible et moyenne activité à vie courte, et Cires pour les déchets de très faible activité). Les déchets HA et MA-VL sont quant à eux destinés à être stockés dans Cigéo, le projet français de stockage de déchets radioactifs en couche géologique profonde en Meuse / Haute-Marne.