A l’heure où les centres de tri français s’adaptent peu à peu à l’entrée en vigueur de l’extension des consignes de tri des collectes sélectives à l’ensemble des emballages plastiques, le Grand Lyon a annoncé en juillet sa décision de confier aux groupes Paprec et Nicollin le tri des déchets issus de la collecte sélective des 1,37 million d’habitants de la Métropole de Lyon pour les sept prochaines années, soit 68 000 t/an. Les deux industriels s'organisent donc sur le terrain pour répondre aux objectifs ambitieux qui ont été fixés : près d'une vingtaine de machines de tri optique équiperont leur centre respectif...
Les enjeux sont de taille puisque les deux industriels se sont engagés sur un taux de valorisation global minimum de 95 % des matières entrantes ; ils ont ont fait appel à Tomra Sorting pour garantir ce résultat.
« Dans le cadre de l’extension des consignes de tri à l’ensemble des plastiques, nous proposons de trier jusqu’à la résine, expose Christophe Mallevays, directeur du service collectivités Paprec et Directeur national du tri des collectes sélectives. Citeo demande aux centres de tri de trier les films et trois flux de plastiques rigides (PET clair, PEHD/PP et un flux dit « développement » contenant quatre matières : PET foncé, barquettes, PS et PET opaque). Nous proposons de trier directement ce dernier flux in situ, de façon à obtenir sept flux de plastiques rigides de qualité. C’est peut-être ce qui a fait pencher la balance, car cela nous permet de proposer un taux de valorisation très élevé et d’éviter une étape de surtri pour le Grand Lyon ».
Le cœur de la chaîne de tri de l’usine de Saint Priest, conçue par l’ensemblier Aktid, sera constitué de quinze machines Autosort 4 Touch, soit une largeur totale de plus de 40 m de traitement, avec un taux de charge inférieur à 500 kg/h/m de largeur. Ce n'est pas la première fois que ces entreprises travaillent de concert : les performances enregistrées par le centre de tri de Cannes, 36 000 tonnes annuelles, donnent tout satisfaction. « Nous sommes très satisfaits de l’absence d’influence des variations de température sur les résultats de tri. Pour Lyon, sur un centre beaucoup plus important, nous souhaitions des machines binaires et de grande largeur dont nous soyons sûrs de la fiabilité pour maximiser la valorisation », poursuit Christophe Mallevays.
A Saint-Fons, la ligne conçue par Hofmann intègrera quatre machines du même type de 2,8 m qui traiteront les flux multi-matériaux et emballages légers pour en extraire 9 flux (journaux revues magazines, cartons, briques alimentaires, papiers cartons mêlés, acier, aluminium, PET clair, PET foncé, PEHD et les demande spécifique de la collectivité par rapport au nouvelle consigne de tri plastique).« Avec une expérience de plus de 19 ans sur le tri de la collecte sélective du Grand Lyon, notre société a toujours essayé de rester à la pointe de l’innovation en choisissant les techniques et les outils les plus performants du marché. C'est ce qui a justifier notre choix de travailler avec Hofmann et Tomra », souligne Hocine Atek, directeur du centre Nicollin de Saint-Fons.
« Avec la nécessité de trier les barquettes PET mono couche, ces deux centres de tri seront équipés de la nouvelle technologie Sharp Eye : les lignes de tri des papiers seront quant à elles équipées de machines binaires afin d’optimiser la qualité des flux sortants. Pour toujours plus de confort, l’ensemble des machines sera équipé du système VBC qui permet de positionner les électrovannes sur la passerelle de maintenance pour plus de sécurité et de facilité d’entretien », conclut Frédéric Durand, directeur général de Tomra Sorting France, ravi de participer à l'édification de deux outils performants dont l'objectif est d'améliorer davantage encore, la valorisation des emballages...