Déchets spéciaux : de l'art et la manière de bien faire...
Générant au global un chiffre d'affaires annuel estimé à 5 millions d'euros, un peu plus de 50 entreprises adhérentes, qui emploient environ 500 collaborateurs spécialisés, réparties sur le territoire national, parcourent quotidiennement plus de 30 000 kilomètres pour assurer la collecte des déchets médicaux ou spéciaux auprès des professionnels que sont les hôpitaux, cliniques, médecins, dentistes, vétérinaires, pharmaciens, infirmiers, tatoueurs, perceurs et autres esthéticiennes dermographes ... Soit un total de plus de 30 000 tonnes acheminées chaque année, vers les centres de traitement agréés, répartis dans chacune des régions françaises (Ile de France, Bourgogne Franche Comté, Occitanie, Normandie, Bretagne, Hauts de France, Provence Alpes Côte d'Azur, Centre Val de Loire, Aquitaine, Martinique, Guadeloupe, la Réunion), garantissant ainsi l'hygiène et la sécurité des patients dans un contexte de salubrité publique.
A ce jour, l'objectif du syndicat est double : sensibiliser et informer les pouvoirs publics du rôle joué par la Confédération Nationale sur le marché de la collecte des déchets sensibles et fédérer au plan national, afin de mutualiser les bonnes pratiques et apporter au même niveau d'information les entreprises de collectes soucieuses d'appliquer la réglementation.
" Nous nous inscrivons dans une démarche où il n'y a pas de place à un non-respect ou à une quelconque mauvaise interprétation de la réglementation. Notre rôle de défenseur de la propreté nous oblige à l'application des procédures vis à vis des professionnels et donc des patients", nous précise Lisa Attelan, présidente de la CNCDS. "Or, nous sommes encore à ce jour, confrontés à l'attitude de collecteurs indépendants ou affiliés qui agissent toujours sans licence de transport dédiée"."Notre activité est un métier nécessitant une formation spécifique dont nous sommes fiers, et il est difficilement admissible pour nous, que de mauvaises pratiques puissent exister", poursuit la présidente, qui se pose en militante du travail bien fait.
Indépendanmment de ces indications, nous ne sommes pas sans savoir que des collecteurs sont équipés de véhicules non conformes à la réglementation en vigueur pour récupérer ces déchets, sans parler des structures pratiquant cette collecte sans être vraiment habilités à le faire... et qui de ce fait, échappent aux contrôles des instances dont c'est le rôle de vérifier que la réglementation est correctement appliquée... Le déchet infectieux n'est pas le seul à être confronté à cela : combien de professionnels du recyclage ont maintes fois relevé et dénoncé la présence de sites illégaux (et donc non contrôlés) dans la région où ils exercent, que ce soit dans le secteur des VHU ou des déchets du BTP...
A la clé, à chaque fois, une distorsion de concurrence, voire une concurrence déloyale, ce qui est toujours dommageable à l'ensemble d'une profession.
C'est sans compter que certains producteurs de ces déchets, les déposeraient encore, sans autre forme de procès, dans les conteneurs dédiés à la collecte sélective des déchets ménagers recyclables, lesquels aboutissent dans les centres de tri avec les risques de piqûres et coupures des personnels... ce qui là encore, est sujet à critique... les syndicats intercommunaux ayant remonté ces infos lors de colloques et réunions dont Amorce et le CNR n'ont pas manqué de faire l'écho.
Depuis ce mois de février 2019 en tout cas, un site internet est à la disposition des professionnels de santé, des particuliers, des collecteurs... visant en particulier à informer chacun quant aux bonnes pratiques en matière de collecte de déchets de santé.