Paris va annoncer de nouvelles mesures pour améliorer la propreté de la ville : on ne saurait s'en plaindre tant les charges augmentent d'année en année pour les parisiens payeurs, tandis que le spectacle qui s'offre à eux se dégrade. On prévoit notamment des nouvelles poubelles (fermées aux rats), davantage de tournées d'éboueurs et un baromètre de la propreté tous les six mois : Paris, ville "à la fois propre et sale", s'attaque à nouveau à la question de ses déchets sur l'espace public, un sujet récurrent et dont les habitants aimeraient qu'il soit traité, enfin et correctement, tant la situation n'a cessé de se dégrader depuis une bonne quinzaine d'années ...
Car le specatcle offert aux parisiens (dont bon nombre paient un service qui échappe à la vue quant à son efficacité), tandis que les touristes sont de retour dans la capitale française, alors que l’Etat souhaite en accueillir toujours plus et, que la ville de Paris a milité pour la tenue des JO en 2024, dans "la plus belle ville du monde", aurait énormément à gagner si la ville était aussi, beaucoup plus clean, tant il est vrai que certaines rues ou quais de Seine ressemblent plus à des dépotoirs qu'à des espaces dignes de l'image que l'ont souhiate donner...
La "situation n'est pas satisfaisante aujourd'hui". Ouf, on admet une réalité évidente à qui circule à pieds ou par d'autres biais, et ce par la voix de Mao Péninou, adjoint chargé de ce segment d'ativité qui mobiliserait 7 500 agents dont 5 000 éboueurs et couterait 500 millions d'euros par an.
Quantifier la saleté, est impossible... Sans doute rôdé au politiquement correct, l'élu parisien admet qu"il "y a un sentiment de malpropreté qui s'appuie sur des réalités"... Pour aller dans ce sens (Cf. leur rapport issu de quatre mois de conférences citoyennes), les habitants interrogés indiquent eux-mêmes qu'il n'y a "aucun avis commun qui se dégage sur l'état réel de la propreté à Paris, "une ville à la fois propre et sale". Mais tous font la même constatation : dans une ville très dense de 2,2 millions d'habitants, qui reçoit par ailleurs 47 millions de touristes par an, l'espace public parisien "est l'objet d'une fréquentation croissante et d'un foisonnement de nouveaux usages"...
Le rapport des élus qui sera présenté au conseil évoque ainsi la restauration à emporter (avec à la clé des déchets d'emballages que l'on balance là où l'on se trouve sans chercher la corbeille la plus proche), les pique-niques (et ses inévitables déchets puisque l'on sait apporter in situ sa collation sans toujours savoir emporter ce qui reste...), les piétonnisations des rues, sans compter les autres incivilités (qui vont du mégot de cigarette, au préservatif usagé dans certains jardins publics ou aux bouteilles de verres fracassées après qu'elles aient été consommées, en passant par les déjections diverses, que l'on reconnait à l'odeur, malgré la présence d'urinoirs).
Bref : quelque 45 propositions seront soumises, qui vont de "changer les mentalités" en appelant au civisme, au renforcement de la répression avec des agents à l'uniforme "partiellement banalisé" et à celui des moyens matériels et humains. Un troisième rapport, du Conseil parisien de la jeunesse, propose aussi d'investir les réseaux sociaux pour sensibiliser le public.
Une proposition du rapport des élus sera soumise à adoption, celle de créer des "équipes volantes" chargées de détecter et intervenir rapidement. Le plan pour renforcer la propreté adopté en mars 2017 va s'adjoindre de nouvelles mesures, expàlique aussi Mao Péninou.
Parmi celles-ci, une "nouvelle génération de poubelles" va être progressivement déployée, de plus grande capacité et pouvant être hermétiquement fermée pour empêcher les rats de festoyer sur les restes de nourriture ; un modèle d'urinoirs pour hommes, végétalisé, est actuellement testé et d'autres seront installés l'été dans les quartiers festifs.
Des tournées d'éboueurs expérimentées en soirée pendant l'été, qui ont connu un "gros succès", selon Mao Péninou, vont être amplifiées dans le temps et dans de nouveaux quartiers.
Et puis, des sociétés extérieures seront mises à contribution pour lutter notamment contre la malpropreté générée par la vente à la sauvette et les dépôts sauvages de gravats. Un comité citoyen sera mis en place dans chaque arrondissement pour signaler les problèmes et un "baromètre" de l'opinion publique publié tous les six mois, sans compter les actions de sensibilisation déjà en cours chez les scolaires, les restaurateurs, les patrons de bistrot, etc.
La sanction progresse aussi. Déjà 48 plaintes ont été déposées contre des dépôts sauvages sur lesquels enquêtent maintenant des limiers de la Ville et les amendes pour incivilités de 68 euros, tombent dru : près de 110.000 ont été dressées en 2017, soit +149% en un an.