Déchets : trafic de toxiques en Italie
Vers une nouvelle affaire de déchets toxiques ? C’est ce à quoi ressemble ce qui vient d'être révélé en Italie où les médias évoquent « le cas d'une entreprise toscane qui traiterait des déchets toxiques issus de l'industrie, comme s'il s'agissait de déchets tout à fait banaux »… Sauf que tout le monde n’est pas badaud à ce point et que le pot aux roses serait découvert...
L'entreprise italienne Agrideco, basée à Grosseto au centre de la Toscane, aurait donc écoulé des déchets industriels contaminés au mercure, des bonbonnes de gaz, ou encore de la terre polluée aux hydrocarbures, dans des décharges classiques ou encore des aires de stockage, c'est à dire des lieux absolument pas adaptées à ce type de déchets, onstallées en Toscane, en Emilie ou encore dans le Trentin : au total, selon nos confrères italiens, un million de tonnes de déchets toxiques seraient en cause et ce notamment pour le compte de grands noms comme Procter & Gamble ou encore Marcegalia, entreprise fondée par Steno Marcegalia, le père de la responsable actuelle de la Confindustria, équivement à notre Medef, c'est à dire le syndicat du patronat italien. Le moins que l'on puisse dire est que ça la fout mal...
Au cours de l’opération policière lancée dans la foulée, les carabiniers ont procédé à six arrestations. Neuf autres personnes ont été assignées à résidence et 46 font l'objet d'une enquête pour faux, usage de faux et association de malfaiteurs, annoncent l'agence Ansa et plusieurs quotidiens italiens.
Parmi les personnes impliquées, outre les cinq dirigeants d'Agrideco, on retrouve des transporteurs, des gérants de décharges, des techniciens de laboratoires d'analyse mais aussi les clients de l'entreprise en cause. Ils sont ni plus ni moins soupçonnés d'avoir été mirots au lieu d'ouvrir grands les yeux au vu des tarifs ridiculement bas facturé par la firme chargée de l'élimination de leurs déchets (entre 150 et 170 euros la tonne au lieu des 500 euros moyens pour ce type de traitement).