Déchets : un incendie qui fout la trouille …

La Semardel propose depuis 30 ans environ, le traitement des déchets de manière particulière : la SEM multiplie les cordes à son arc, investit pour ce faire dans des outils qui lui appartiennent, ce qui facilite la maitrise des coûts. Sauf qu’il y a une semaine aujourd’hui, le centre de tri inauguré il y a à peine deux ans, qui a nécessité 20 millions d’investissements, a cramé (voir Incendie au centre de tri Semaval). Il n’aurait pas fallu très longtemps aux pompiers et à la police pour déterminer que l’incendie est très très très vraisemblablement d’origine criminelle…

La mise en service d’une unité de cogénération par pyrogazéification des combustibles solides de récupération couplée à ce centre de tri se devait quant à elle, de produire de l’énergie ayant pour objectif notamment l’alimentation du réseau de chaleur urbain de l’agglomération d’Evry. Pour ce centre de tri, le plus imposant d’Ile de France, véritable pièce maitresse d'un ensemble pensée sur la durée, un investissement de 20 millions d’euros pour une capacité de traitement de 200 000 tonnes annuelles.

Installé sur 12 859 m², il bénéficiait de tous les équipements sophistiqués nécessaires pour trier, ferrailles, bois, cartons, films plastique de toutes natures, autant de déchets qui étaient avant cela, essentiellement destinés à l’enfouissement, bien que pouvant être recyclés et à tout le moins valorisés.
Le centre de tri avait été installé pour répondre aux besoins des entreprises commerciales et industrielles du sud de l’Ile de France souhaitant valoriser leurs déchets secs (il est bon de rappeler que seulement 32% des déchets d’activités économiques franciliens prenaient le chemin d’un centre de tri, il y a encore deux ans…). Bref : la vie était belle et son avenir, tracé.

Une semaine plus tard, tout laisse à penser que le sinistre qui a ravagé l’installation est d’origine criminelle.
Reste à savoir pourquoi? Par qui ? Un déséquilibré? Ou un crime savamment manigancé? En tout état de cause une bonne partie des 20 millions d’euros d’investissements a été foutue au feu par une ou des engeances peu recommandables. Quant aux équipes de la Semardel, elles sont en état de choc, et, quand bien même on ne déplore aucune victime, ne décolèrent pas. Il y a de quoi…
