D’ici 2030, la production mondiale de déchets plastiques pourrait augmenter de +41% et la quantité accumulée dans l’océan doubler. En cause, notre système de production, d'utilisation et d'élimination du plastique, "un système défaillant dans lequel aucun acteur n’est tenu pour responsable", selon le WWF. Dans son dernier rapport "Pollution plastique, à qui la faute ?", l'ONG tire une nouvelle fois la sonnette d’alarme et formule des propositions pour sortir de cette crise mondiale...
Plus de 310 millions de tonnes de déchets plastiques ont été générées en 2016, dont un tiers se sont retrouvées dans la nature. Le constat est accablant et les conséquences dramatiques pour l’environnement, la santé humaine et l'économie. L’impact sur la biodiversité est particulièrement préoccupant : à ce jour, plus de 270 espèces ont été victimes d’enchevêtrement et plus de 240 ont ingéré du plastique.
Si rien n’est fait, la production mondiale de déchets plastiques pourrait augmenter de 41% d’ici 2030 et la quantité accumulée dans l’océan pourrait doubler d’ici 2030, attegnant 300 millions de tonnes. Les émissions de CO2 résultant du cycle de vie du plastique devraient augmenter de +50%, tandis que celles issues de l'incinération de plastiques devraient tripler d'ici 2030.
"En cause : un système défaillant, où le coût de la pollution plastique n’est pas supporté par les acteurs qui tirent profit de sa production et de son utilisation. Ainsi, il est moins coûteux de rejeter les déchets dans la nature que de gérer leur fin de vie. Cette absence de responsabilité a conduit à la situation actuelle de production insoutenable et de pollution croissante", explique le WWF.
Face à ce désastre écologique, l’étude détaille le chemin à suivre pour mettre fin à la pollution plastique dans la nature en 2030. Cela passe notamment par : la réduction de -28% de la production de plastique par rapport à 2016 ; l’élimination progressive du plastique à usage unique ; la collecte de 100% de nos déchets et le recyclage de 60% des déchets collectés. Pour y parvenir, des solutions existent déjà et doivent être renforcées telles que l’interdiction du plastique à usage unique problématique, le soutien au réemploi, l’élimination des additifs toxiques qui freinent le recyclage ou encore la recherche d’alternatives durables.
Pour plus d'informations et consulter le rapport "Pollution plastique, à qui la faute ?" du WWF, rendez-vous ici. En rapport avec le sujet, nous vous renvoyons également à notre dépêche : Déchets plastiques : Greenpeace réclame des mesures.