Déchets : Vinci ne va pas chômer
513 millions d'euros et plus de douze ans de travaux : tel est le montant du contrat, remporté fin novembre par le groupement d'entreprises IP131, dont le mandataire est Sita. Outre trois filiales de Vinci (Vinci Environnement, Chantiers Modernes Construction et Vinci Energies qui réaliseront la majorité de la conception-construction de l’ouvrage), ce groupement compte également Eiffage TP, Inova, Satelec, Groupe Hitachi Zosen, BG Ingénieurs Conseils et AIA (Architectes Ingénieurs Associés).
Société spécialisée dans la conception-construction d'installations de traitement des déchets par voie organique et énergétique, Vinci Environnement sera chargée de la réalisation des prestations liées au procédé mécano-biologique, de la réalisation du cycle eau/vapeur de l'unité de valorisation énergétique, du traitement des eaux du site ainsi que de la pose du faisceau des cheminées.
Les travaux débuteront en septembre 2015, s’étaleront « sur un peu plus de douze ans », avec une mise en service progressive de l’unité de traitement des déchets, située à cheval entre le 13ème arrondissement de Paris et la commune limitrophe d'Ivry-sur-Seine, dans le Val-de-Marne.
« La future installation bénéficiera des meilleures technologies de valorisation des déchets en nouvelles ressources et sera à la pointe de la performance environnementale », a déclaré Suez Environnement, des propos évidemment confirmés par Vinci Environnement qui assurera une belle part de de la conception/construction de cette « installation de pointe ». Le montant du contrat global, d'une durée de 23 ans, est de 1,8 milliard d'euros, dont 50% seront versés au groupe dirigé par Jean-Louis Chaussade : Sita gère les installations existantes depuis 2011, ce site, qui permet la récupération de l'énergie produite par l'incinération des déchets, disposant d’une capacité de traitement de 730 000 tonnes de déchets par an.
D'ici 2023, « 490 000 tonnes de déchets ménagers seront produites par les communes qui utilisent actuellement le centre d'incinération qui arrive en fin d'exploitation», d'où la nécessité d'engager des travaux. La future infrastructure aura pour vocation à devenir « un centre de valorisation organique et énergétique», a par ailleurs expliqué le Syctom, ce qui signifie que les installations mixeront tri mécanique des ordures, méthanisation, et incinération.