Déconstruction : Tarbes chouchoute les avions
En décembre 2007, sur la zone aéroportuaire de Tarbes-Lourdes-Pyrénées, la première pierre du hall de Tarmac a été posée par les partenaires de Tarmac Aerosave, en présence du Préfet des Hautes-Pyrénées, du Délégué Interministériel aux Restructurations de la Défense et des élus de la région Midi-Pyrénées. Ce site, d’une capacité de stockage de 22 avions, abritera 3 activités : le stockage, la maintenance et la déconstruction d’avions. Il sera opérationnel au cours du deuxième semestre 2008...
Première filière industrielle structurée de déconstruction d’aéronefs en fin de vie et entièrement respectueuse de l’environnement, Tarmac Aerosave (Tarbes Advanced Recycling & Maintenance Aircraft Company) a officiellement été créée le 22 juin 2007. Développée dans le cadre du pôle de compétitivité "Aerospace Valley", elle regroupe 6 partenaires industriels :
Airbus ;
Sita France (filiale propreté de Suez Environnement) ;
Tasc aviation (filiale d’Airbus basée a Dubaï, pour le négoce de pièces) ;
Snecma Services (filiale du groupe Safran dédiée à la maintenance des moteurs aéronautiques), Equip’Aéro (PME spécialisée dans la fabrication et la réparation d'équipements) ;
et Aéroconseil (société spécialisée en ingénierie aéronautique et systèmes).
Tarmac Aerosave fait suite au projet pilote PAMELA (Process for Advanced Management of End-of-Life of Aircraft - voir notre article), dont elle concrétise la phase industrielle. Piloté par Airbus et Sita, ce projet a permis, en 2006, de mettre au point des procédures de déconstruction et de valorisation de pièces ou des matériaux d’aéronefs en fin de vie. L’objectif était de démontrer que, d’ici à 2015, 85% des éléments d’un avion pourraient être réutilisés, récupérés ou recyclés, en toute sécurité et dans des conditions respectueuses de l’environnement.
Concrètement, la société proposera, en complément de son activité de déconstruction, une gamme complète de services, allant du stockage à court terme à la maintenance des appareils, et jusqu’à l’étape de déconstruction. Ces services pourront être offerts à tous les possesseurs d’aéronefs (civils de tous types ou militaires)et devraient permettre aux industriels de l’aéronautique de préparer le secteur pour un traitement optimal de cette problématique "produits en fin de vie". Ses partenaires auront quant à eux la possibilité de récupérer des équipements, ainsi que diverses pièces présentant un potentiel d’utilisation résiduel, dans le respect de la sécurité aérienne et des règles environnementales, en assurant la traçabilité des pièces détachées.
Pour information, le nombre d’avions civils arrivant en fin de vie au cours des 20 prochaines années est estimé à environ 6 000, soit quelques 300 avions par an. Cela représente donc un marché important sur lequel Tarmac Aerosave compte bien se positionner.