Décret VHU : Federec Métal affiche sa satisfaction
Après être passé par 19 versions modifiées, le décret relatif à la construction des véhicules et à l’élimination des VHU a finalement vu le jour cet été, déchaînant successivement joies et colères chez les différents acteurs de la filière.
Federec Métal, syndicat professionnel regroupant les broyeurs indépendants, estime pour sa part, que la transcription de la directive matérialise le désir des pouvoirs publics d’industrialiser la filière et de travailler avec des interlocuteurs certifiés et qualifiés…
Vincent Bartin, Président de Federec Métal nous livre son point de vue…
Le texte a été ébauché dans la plus grande concertation des parties concernées, tenant compte des recommandations des constructeurs, des exigences des démolisseurs et des propositions de recyclage et de broyage émis par les recycleurs.
L’ensemble des professions, démolisseurs et recycleurs participent depuis toujours à la filière VHU avec pour mission majeure :
pour les premiers le démontage des pièces automobiles valorisables, leur commercialisation et l’approvisionnement des broyeurs en carcasses et
pour les autres, le broyage, la séparation et l’approvisionnement, en matières valorisables prêtes à l’utilisation, d’entités industrielles comme les fonderies, aciéries ou affineries.
Depuis de nombreuses années, les fondamentaux de notre profession ont radicalement changé et de nouveaux paramètres régissent nos exploitations à savoir la certification et la traçabilité.
Beaucoup de nos confrères démolisseurs ou recycleurs ne se sont pas adaptés à cette révolution culturelle, même parmi les plus grands d’ailleurs, négligeant ces exigences réglementaires… Force est de constater aujourd’hui que sur les 2 000 démolisseurs existant il y a quelques années, environ 500 (seulement) se sont mis en conformité. De la même manière, sur les1 500 entreprises de recyclage que compte notre profession, environ 300 sont ou seront habilités à garder des installations performantes à l’avenir.
La directive VHU va considérablement modifier l’organisation actuelle de notre marché.
La fiabilité des acteurs de la filière doit passer par un engagement de la part de chacun en matière de traçabilité et de dépollution, mais aussi par l’obligation de destruction, par broyage ou découpage, de sorte que la porte soit définitivement fermée à toutes les pratiques non conformes. Il en va de la pérennité de nos métiers. Il nous faudra entériner la création d’unités d’accueil équipées en matériel moderne et reliées systématiquement à un système révolutionnaire d’informations sur la qualité et l’identité du VHU.
Les pouvoirs publics exigent une rigueur dans la gestion, une qualité de service et des certifications ; la mise en œuvre de ces nouveaux paramètres risquant de modifier profondément le paysage régissant traditionnellement nos métiers.
De fait, compte tenu des nouvelles exigences, seuls, quelques entreprises ayant déjà pris en considération les normes environnementales, que ce soit les démolisseurs ou les recycleurs, participeront à l’avenir à ce nouveau marché.