DEEE : 533 640 tonnes collectées, 81% recyclés
Plusieurs temps forts ont ponctué l'année 2017. L'an passé, Eco-systèmes s’est attaché "à accompagner les sites de vente en ligne et les magasins dans leur mise en conformité en déployant 8 ambassadeurs dans toute la France : ils ont effectué plus de 4 200 visites en magasins. L'éco-organisme a "également été aux côtés de ses collectivités partenaires, afin de gérer les impacts administratifs majeurs de la loi NOTRe. Du côté des gestionnaires de déchets, qui représentent désormais près de 20 % de la collecte, une équipe dédiée à leur suivi s’est structurée dès fin 2017. Enfin, entre campagnes de communication, refonte de son site mobile et une grande collecte solidaire de téléphones mobiles (4 166 téléphones collectés ont été remis aux Ateliers du Bocage, filiale d’Emmaüs spécialisée dans le réemploi des téléphones mobiles), Eco-systèmes a eu à cœur de se rapprocher des Français pour les inciter à faire le bon geste pour leurs anciens appareils et mettre en valeur la qualité de la filière DEEE française", expose le Directeur Général d’Eco-systèmes, Christian Brabant.
"Par ailleurs, nous nous sommes investis auprès auprès des producteurs adhérents pour les aider à anticiper l’arrivée de « l’open-scope » en août 2018 ; celui-ci élargit le champ des équipements à déclarer, collecter, recycler, et de nouveaux types de produits qui vont intégrer la filière DEEE à cette même date : les luminaires, les cartouches d’imprimantes, les groupes électrogènes, la robinetterie à détection et l’appareillage électrique (prises, interrupteurs, fusibles…). D’intenses travaux d’accompagnement à ces changements sont donc entrepris par Eco-systèmes auprès de ses adhérents depuis plus de deux ans. Pour eux, pas de changement : Eco-systèmes prend en charge la complexité administrative des déclarations et reportera leurs mises en marché à l’Ademe selon le nouveau format", poursuit le dirigeant de l'éco-organisme.
Historiquement, la responsabilité élargie du producteur d’Equipements Electriques et Electroniques a été limitée à 11 catégories d’appareils. Avec pour conséquence un champ d’application strict qui ne permet pas à l’ensemble des EEE d’être concerné par cette réglementation. A compter du 15 août 2018, la donne changera : la réglementation en vigueur sera applicable à l’ensemble des EEE et ceux-ci seront désormais classés en 7 grandes catégories : équipements d'échange thermique, écrans, moniteurs et équipements comprenant des écrans d'une surface supérieure à 100 cm2, les lampes, les gros équipements, les petits équipements, les petits équipements informatiques et de télécommunications et les panneaux photovoltaïques
Toujours est-il que l'année 2017 peut être décrite avec sept données chiffrées : 533 640 collectées (69,1 millions d'unités toutes tailles confondues), soit un taux de collecte global de 50% (en retrait de 2% par rapport aux objectifs imposés par la directive européenne), une moyenne nationale de collecte de 10 kg/hab, un tonnage dont il resulte un taux moyen de recyclage de 81% (métaux non ferreux : 47 818 tonnes, métaux ferreux : 267 619 tonnes, plastiques : 93 377 tonnes, pour l'essentiel), avec à la clé une économie d'émission de C02 établie à 2,6 millions de tonnes, et un taux moyen de valorisation de 89% puisque 8% sont valorisés énergétiquement.
La fraction restante, de 11%, chargée de substances polluantes, dont les plastiques contenant des retardateurs de flammes bromés, ayant été confiée à des installations spécialisées dans le traitement des déchets toxiques) ; envoyés dans des unités de dépollution et de recyclage, le traitement de ces équipements a en effet permis en 2017, d’extraire et de neutraliser 69 521 tonnes de substances dangereuses ou réglementées (parmi elles, les gaz frigorigènes, le mercure, les piles et batteries, les condensateurs, les cartouches de toner et le verre au plomb ou au baryum par exemple).
Le réemploi n'est évidemment pas oublié ; Eco-systèmes travaille avec deux partenaires de l’économie sociale et solidaire que sont les réseaux Emmaüs France et Envie. En 2017, grâce à ces deux acteurs de l'ESS, 374 709 appareils ont pu être réemployés ou réutilisés après réparation.