DEEE : c'est parti, du moins sur le papier
Depuis le 13 août dernier, l'Europe a basculé dans un monde net et propre, du moins sur le papier, en matière de collecte, de traitement et de recyclage des DEEE...Des constructeurs comme AMD ont déjà pris plusieurs initiatives pour limiter ces composants dans leur production.
Depuis cette date en effet, l'Europe est recycleuse de déchets d'équipements électriques et électroniques : tous les pays européens, qu'ils le veuillent ou non, ont l'obligation d'appliquer la directive sur le retraitement des déchets électroniques. Cela comporte plusieurs conséquences dont la principale assurera un certain changement dans les pratiques : les citoyens du "vieux continent" ont désormais la possibilité de se défaire de leurs appareils électroniques lors de l'achat d'un nouvel équipement.
De plus, à défaut de ce retour chez le professionnel, des points de collectes devront être prévus. En outre les produits soumis à cette directive devront porter dorénavant un logo indiquant qu'ils ne peuvent être jetés à la poubelle (le logo représente une poubelle barrée voir ci-dessus). Chaque année, chaque Européen "produit" près de 20Kg de déchets électriques et électroniques. Le chiffre connaît en outre une croissance annuelle de 3 à 5%.
Pour mémoire, tous les pays européens ont d'ores et déjà communiqué à la Commission les mesures adoptées pour assurer l'exécution de cette directive, par exemple le système Recupel en Belgique.
Inévitablement, on compte aussi des retardataires : seuls le Royaume-Uni, Malte, la Pologne et... la France enregistrent des retards. Des lacunes qui pourraient du coup engendrer quelques juteuses sanctions financières à l'échelle européenne.
On notera qu'une autre directive s'attache à dépolluer le contenu des produits (écrans, cartes etc.). Elle prévoit que "les équipements électriques et électroniques mis sur le marché à compter du 1er juillet 2006 ne devront plus contenir ni mercure, chrome, plomb ou chrome hexavalent, ni retardateurs de flammes bromés".
Certains sont en retard, d'autres ont pris les devants... C'est le cas du constructeur AMD qui a déjà pris plusieurs initiatives pour limiter ces composants dans leur production.
AMD a bien compris la problématique : comme tout le monde, il se doit de respecter les nouvelles règles en vigueur concernant la réduction du plomb dans les produits électroniques. La société a annoncé au cours de cet été "qu'un an avant l'échéance réglementaire, tous les processeurs produits depuis un mois ont une teneur réduite en plomb".
AMD travaille sur cette réduction de plomb depuis plusieurs années maintenant, et se fixe toujours l'objectif d'éliminer totalement ce composant de tous leurs produits, microprocesseurs et chipsets. Pour l'Union Européenne, c'est la directive sur la restriction des substances dangereuses (RoHS : Restriction of Hazardous Substances) qui fixe les objectifs à atteindre, et la limite de temps à respecter pour réaliser ces avancées écologiques. Il faudra donc respecter les nouvelles normes impérativement avant le 1er juillet 2006.
Les processeurs AMD Opteron, AMD Athlon 64, AMD Athlon 64 X2, AMD Athlon 64 FX, AMD Turion 64 Mobile Technology et AMD Sempron respectent donc désormais cette limitation de leur teneur en plomb, ainsi que les chipsets AMD-8111, AMD-8131, AMD-8132 et AMD-8151. Pour plus d'information, AMD tient à jour cette page concernant ses progrès et ses objectifs dans la recherche vers des composants plus sains.
La recherche s'oriente maintenant vers d'autres matériaux qui pourraient se substituer au plomb sans pour autant pénaliser les performances ou la fiabilité des produits d'AMD. A titre de rappel, le plomb fait parti des composants toxiques de nombreux appareils électroniques ou d'électro-ménager. Marc Rees, qui suit l'écologie informatique de près, a d'ailleurs déjà pu détailler les directives DEEE à respecter pour ce genre de déchets hautement polluant, ainsi que l'état peu glorieux des progrès de la France dans ce domaine précis...