DEEE : Envie salue la place offerte au réemploi dans la feuille de route
L'entreprise d'insertion, qui capte 150 000 tonnes de déchets par an, traite 100 000 tonnes de DEEE chaque année (1/3 du marché total en France), dispose de 29 unités de regroupement et de démantèlement en France, exerce deux métiers principaux : la rénovation d'équipements électriques et électroniques, son activité historique, d'une part, le recyclage et le traitement des déchets (DEEE et DEA) par ailleurs.
Dans le cadre de cette seconde activité, les équipes commencent par ôter manuellement les polluants facilement accessibles contenus dans ces équipements, tels que les cartouches et toners d’encre, des câbles d’alimentation, et autres piles ou accumulateurs…
Ce qu'il reste de ces appareils une fois cette première phase terminée, est broyé sur des chaines industrielles. Les fractions qui résultent de ces différentes phases de broyage permettent d'en réduire la taille, avant qu'elles ne soitent triées par matières, la séparation des fractions métalliques se pratiquant à l'aide d'overband ou de machines à courants de Foucault.
Envie est en capacité de traiter des DEEE classiques, tout comme des écrans plats, des plastiques bromés, ou encore de travailler sur l’hygiénisation des matelas.
Pour ce qui touche son coeur de métier, la réparation afin de favoriser le réemploi, pas de doute, le réseau en a une parfaite maîtrise, avec à ce jour plus de 30 ans de pratique à son actif...
Grâce à des partenariats solides, avec les distributeurs , puis plus récemment, les éco-organismes, Envie récupère les appareils, en panne ou non, auprès des collectivités, des revendeurs d’électroménagers ou des particuliers. Les techniciens du réseau sélectionnent les meilleurs appareils à réparer ou à démonter pour récupérer les pièces détachées, puis les salariés en insertion formés à la réparation, effectuent la remise en état des produits, toutes les pièces étant soigneusement contrôlées, nettoyées et remplacées si nécessaire. On vérifie via des tests que tout fonctionne comme il faut afin de garantir le niveau de performance de l’appareil, ce qui assoit la crédibilité du travail effectué, tout comme l'image de marque de la maion, pui, chaque appareil passe sous les fourhes caudines du contrôle qualité final (esthétique et technique), ce qui permet de garantir chaque unité proposée à la vente, pendant un an minimum (à l'instar des autres grandes enseignes, l'estension de garantie est possible).
A la suite de quoi, gros et de petit électroménager ainsi restaurés sont proposés à la vente. Et ça marche : 30 ateliers répartis en France, rénovent 80 000 appareils chaque année, lesquels sont commercialisés via 45 magasins. A la clé, 4 000 tonnes de déchets évités chaque année.
La réparation, la rénovation, et le réemploi étant au centre de la philosophie d'Envie, on comprendra la satisfaction de l'entreprise quant à la place accordée au réemploi dans la feuille de route sur l'économie circulaire présentée par le Gouvernement ce lundi, puisque les mesures adoptées intègrent la majeure partie des propositions faites par le réseau lors des consultations.
Le pionnier de l’économie sociale et solidaire, qui en a tout particulièrement soutenu 8, notamment l’instauration de quotas de réemploi, salue en donc l'ensemble de ce qui est détaillé dans ce plan de bataille visant à renforcer une économie qui propose d’autres modèles que le « fabriquer, consommer, jeter ». « A l’échelle du réseau Envie, les quotas dédiés de réemploi permettraient d’augmenter significativement le nombre d’équipements sauvés chaque année (et a minima de les multiplier par 2 d’ici 3 ans, ce qui représenterait près de 200 000 machines rénovées) tout en favorisant la création d'emplois supplémenatires (environ 700) », anticipe Anémone Berès, qui préside l'entreprise. « Il s’agit d’utiliser au mieux le socle que constitue cette mesure afin de déployer plus largement l’activité de rénovation d’Envie et de changer d’échelle ».
Deux mesures, en adéquation avec la façon de voir d'Envie, sont appréciées à leur juste valeur :
la 6 « Adapter à partir de 2019 les compétences professionnelles pour mieux produire au niveau national et dans les territoires », et donc créer des certifications ou des blocs de compétences reconnaissant les compétences contribuant à l’économie circulaire afin de valoriser ces emplois, en particulier dans le secteur de la réparation, du réemploi et de la réutilisation des produits... Convaincu de longue date que la formation est la clef de voute de l’insertion par l’activité économique, Envie a déjà créé des certifications dans ses métiers avec plusieurs partenaires. En développant de nouvelles formations qualifiantes le réseau Envie renforcera l’employabilité des salariés en insertion et participera à l’émergence de nouveaux métiers.
La 8 « Renforcer l’offre des acteurs du réemploi, de la réparation et de l’économie de la fonctionnalité », ce qui supposera de :
- Fixer des objectifs de réemploi, de réutilisation et de réparation aux filières REP (Responsabilité Etendue du Producteur). Le réseau Envie pourrait doubler le nombre d’équipements rénovés et éviter ainsi près de 5000 tonnes de déchets supplémentaires par an.
- Etendre à la réparation d’équipements électriques et électroniques l’obligation existante pour la réparation automobile de proposer des pièces de rechange issues de l’économie circulaire. Militant pour l’allongement des durées d’usage de la première heure, le réseau Envie essaime actuellement une activité de production et de vente de pièces détachées d’occasion (à bas prix). Cette mesure pourrait permettre le déploiement national de ce service et rendre la réparation accessible à tous économiquement et géographiquement.