DEEE : explosion chez Triade Electronique
Si le traitement des déchets, tout comme le recyclage ne sont pas des métiers dangereux à proprement parler, ils ne sont pas sans risque pour autant. Pour preuve, hier matin, une violente détonation a sévèrement mis à mal les locaux de Triade Electronique, à Gonesse, dans le Val d’Oise. Seize personnes ont été « choquées » ou blessées dont l’une a été hospitalisée en urgence absolue, suite à une explosion dans le broyeur utilisé par la filiale de Veolia, dans le cadre de son activité dédiée au traitement de déchets électriques et électroniques… On n'exlut pas qu'une erreur de tri soit à l'origine du sinistre...
Hier matin, une explosion est survenue dans l'usine Triade Electronique, une filiale de Veolia, au niveau du broyeur utilisé pour traiter les DEEE. D’importants secours ont été immédiatement dépêchés sur place : si aucun décès n’est à déplorer, le bilan est loin d’être anodin. Seize personnes choquées, ou blessées dont l’une sévèrement, sans que le pronostic vital soit engagé, sont à déplorer. Atteinte d’un grave traumatisme auditif et de douleurs sévères, elle se trouvait à une vingtaine de mètres du broyeur et contrairement aux autres employés ne se trouvait pas dans la cabine insonorisée : toutes ont été rapidement transportées vers les hôpitaux de Gonesse, Eaubonne et Aulnay-sous-Bois, « la plupart des salariés touchés ont été choqués par la détonation. Leur prise en charge est surtout psychologique », a indiqué le directeur des opérations de Triade Electronique, Eric Wascheul, qui a confirmé que quatorze d’entre elles étaient sorties de l’hôpital en fin de journée.
La détonation a par ailleurs généré un début d’incendie qui a été vite maitrisé puisqu’il n’a pas endommagé le bâtiment. Le broyeur (et donc la ligne de traitement) sera arrêté pendant une quinzaine de jours afin de tout remettre en état, les salariés (plus de 40 personnes au total) seront au chômage technique pendant cette période, étant entendu qu’une enquête est évidemment ouverte, par le commissariat de Gonesse, afin de déterminer les causes de ce drame.
Ce serait le désintégrateur qui serait à l’origine de l’explosion, un cylindre en acier de deux mètres de diamètre dans lequel les déchets d’équipements électriques ou électroniques (du petit électroménager) sont broyés et réduits en pièces, et ce quand bien même « il est équipé de trappes, d’évents, qui permettent d’évacuer la pression en cas d’explosion », a complété le responsable du site, qui évoque la possibilité que ce soit une « erreur de tri » qui soit à l’origine de l’accident qui aurait pu avoir des conséquences beaucoup plus dramatiques.
Il est bon de rappeler que petites bouteilles de gaz, fusées éclairantes, cartouches de fusil, bombes aérosols et autres objets potentiellement explosifs, parfois récupérés dans les centres de tri, n’ont rien à faire avec les DEEE (ni avec les déchets d’emballages) : question de simple bon sens… Il est heureux en tout cas que le bilan ne soit pas plus lourd ; nous souhaitons à chacun de se remettre bien vite de cet épisode fâcheux…