DEEE : liquidation judiciaire d’Immark France

Le 29/04/2014 à 19:11  
DEEE : liquidation judiciaire d’Immark France
DEEE La société Immark, spécialisée dans le recyclage des DEEE, pionnière du recyclage des déchets électroniques en Europe a construit et exploite des usines en Europe. Son centre de recyclage des déchets électriques et électroniques, installé à Beaucaire dans le Gard, créé en janvier 2008, inauguré en février 2010, bénéficiait d’une capacité nominale de traitement de 40 000 t/an. L’installation avait nécessité un investissement de 8 millions d'euros… Elle vient d’être placée en liquidation judiciaire…

C’était un beau bijou dans le genre (voir D3E : Le recyclage se fait high tech)… Située à Beaucaire dans le Gard,  Immark France exploitait un centre de recyclage nouvelle génération pour les Déchets d’Equipements Electriques et Electroniques (DEEE). Pour ce faire, elle a compté 70 collaborateurs pour traiter chaque année 15 000 tonnes de DEEE. Installation classée au titre de la Protection de l’Environnement, le site était triplement certifiée ISO 9001, ISO 14 001 et OHSAS 18001.

Inauguré début 2010, le site a rencontré des difficultés en 2012, puis placé en redressement judiciaire le 30 janvier 2013 (voir DEEE : Immark est en difficultés). Rien n'y a fait. Sur la base d’éléments factuels et des pertes financières de ces derniers mois, le Tribunal de Commerce a décidé de mettre fin à la période d’observation et  a placé la société en liquidation judiciaire. Aucune offre de reprise n’a été présentée au juge.

Partenaire minoritaire (49%) Chimirec (voir Chimirec investit dans la filière DEEE) déplore vivement cette situation qui entraîne la suppression de 70 emplois et la disparition d’une filière innovante de traitement de déchets (Chimirec est actionnaire depuis que ONE 51, a vendu 98 % de ses parts dans la société Immark France à elle-même et à Adrien Antenen). Depuis plus d’un an, Chimirec s’est en effet battu, sans l’appui des autres actionnaires, pour maintenir l’activité de cette entité, tant sur le plan humain que financier ; seul le spécialiste de la collecte et du traitement de déchets industriels a soutenu Immark dans ses investissements : 400 K€, tandis que les autres actionnaires avaient refusé de procéder à une augmentation de capital.

Récemment encore, la situation financière, tout comme l’étude des contrats commerciaux actuels ne permettaient pas à l’actionnaire minoritaire de poursuivre sa volonté de sauvetage. Fin janvier 2014, la période d’observation avait été prolongée de 6 mois par le Tribunal, puis d’un mois le 11 mars dernier. L'histoire s'est arrêtée en avril.