DEEE : une consigne pour les mobiles ?
Recycler les téléphones mobiles entre dans le champ de la loi. L’affaire est d’autant plus importante que la durée de vie de ces petites bêtes est des plus courtes : 18 mois, et zou… ! Du vent la puce !! Suivante !…
Cette mesure de préservation de l’environnement favoriserait le recyclage des mobiles hors d’usage ou inutilisés. Mais de nombreuses questions subsistent quant à sa faisabilité et à ses modalités d’application.
La consigne, on connaît. C’est même un débat qui fait date dans l’art et la manière de collecter le verre et de le ramener à son point de départ.
Localiser et sédentariser le mobile est l’idée qui fait son chemin afin d’éviter que nos vieux téléphones d’un an et demi à peine ne se perdent au fond de tiroirs, dans des greniers poussiéreux ou dans d’autres galaxies que celle du recyclage.
Telle est la dernière idée du ministère de l'Ecologie, de l'Energie, du développement durable et de l'Aménagement du territoire.
Le principe en a été présenté il y a quelques jours: l'éco-participation sur chaque mobile vendu augmenterait de 2 à 5 euros, somme qui serait payée par le consommateur mais « consignée » par l'opérateur. Les petits sous seraient reversés contre le retour du mobile, dont on s’est lassé ou qui serait HS.
Il va de soi que cette idée si elle devait être officialisée devrait être creusée davantage.
La consigne sera-t-elle rendue au retour de l'appareil acheté selon ce mode ou de n'importe quel autre modèle qui pourrait traîner dans un fond de tiroir ?
Dans ce cas, qui financerait l'afflux massif de mobiles hors d'usage qui ne manquerait pas d'arriver dès la mise en place de la consigne ?
Quel serait le sort des appareils volés ? Et oui, bien souvent, le mobile s’envole…
En l’état actuel des choses, les opérateurs ne sautent pas au plafond et ne crient pas non plus des trucs du style « ah que l’idée, elle est bonne ». Très terre à terre même quand ils sont spécialisés dans les communications modernes, ils ne semblent pas chauds pour mettre en place dans chaque point de vente une organisation pour l’organisation de cette collecte, qui ne manquera pas d’être coûteuse, ne serait-ce que sur le plan humain.
Il y a fort à parier que si leurs agences doivent se transformer en centres de collecte pour « déchets téléphoniques » avec des dossiers de remboursement de consigne à traiter, les opérateurs mobiles voient rouge et ne donnent pas leur feu vert…