Apparu à Rennes, c’est également là-bas qu’il disparaîtra lors d’une soirée spéciale, baptisée « Push the Red Button ». Cette soirée est organisée par France Télécom : ce soir là, 30 juin 2012, le Minitel mourra officiellement à minuit.
700 000 minitels à recycler (voir notre dépêche) …
Dans quelques semaines, France télécom fera sans doute 420 000 malheureux… Tel est le nombre de clients actifs sur le réseau du Minitel, tandis qu’ils sont 700 000 à détenir l’appareil… C’en est fini : il tirera officiellement sa révérence le 30 juin à minuit… à cette date, tout sera mis HS…
Commercialisé en 1982 par France Télécom, le Minitel a été. Même qu’il a connu son apogée, au cours des années 90, avant qu’internet n’envahisse les foyers…
En 1994, on dénombrait 6 millions d’exemplaires de ces boîtiers beiges, bruns ou marron en France et 25 millions d’utilisateurs.
« Le Minitel a 30 ans de vie commune avec les Français », résume Hélène Viot-Poirier, directrice des portails chez Orange France et responsable des activités digitales, dont le Minitel. « C’était un produit fédérateur pour France Télécom, un élément de fierté. Ce produit va laisser une trace, au même titre que le Concorde ou le TGV ».
Mais malgré sa popularité et son statut de « success story » à la française, le Minitel est rattrapé par la limite d’âge. France Télécom a décidé de mettre un terme à ce service en raison de la « décroissance naturelle des usages » et du « niveau d’obsolescence du réseau X25 », explique Hélène Viot-Poirier.
Sur chaque appareil, 89 % des matériaux sont recyclés : le verre du tube cathodique est refondu, les coques en plastique deviennent par exemple des pare-chocs de voiture et les circuits imprimés sont broyés pour en récupérer les métaux.
« La loi nous oblige à recycler et retraiter nos déchets », indique Hélène Viot-Poirier. « Alors, via un sous-traitant, on récupère, on désosse, on recycle et on retraite les composants chimiques et électroniques ».