A quelques jours des élections européennes, l'association HOP (Halte à l'Obsolescence Programmée) révèle les résultats de son enquête sur les mesures plébiscitées par les consommateurs pour lutter contre l'obsolescence programmée. Près de 1.500 personnes ont ainsi noté la pertinence de 10 mesures phares de son Livre blanc (voir ici). Elle dévoile également les engagements obtenus de la part de 9 listes candidates...
Les résultats de l'enquête indiquent que les citoyens attendent avant tout que l'Europe encadre le marché unique pour les protéger des produits "prêts-à-jeter" par des mesures contraignantes pour les fabricants (pièces détachées obligatoires, garanties, délit d'obsolescence programmée). Ensuite, des mesures de promotion de la réparation sont également jugée utiles (cours de réparation à l'école, création d'un fonds dédié, développement des bricothèques et ressourceries). Enfin, l'encadrement de la publicité puis la sensibilisation à la consommation durable sont perçus comme intéressants mais moins prioritaires.
Près de 90% des Français interrogés jugent "très pertinente" la proposition d'interdire l'obsolescence programmée dans l'Union Européenne, faisant de cette mesure la plus plébiscitée du sondage. Avec cette interdiction, plus de 500 millions de citoyens seraient protégés contre cette pratique dévastatrice aussi bien sur le plan environnemental que celui du pouvoir d'achat.
Parmi les autres propositions, 80% désirent de manière prioritaire la disponibilité obligatoire des pièces détachées pendant une période minimale ambitieuse, de 10 ans par exemple, pour favoriser la réparation. Ils sont près de 75% à juger tout à fait pertinent l'allongement de la durée de garantie légale à 5 ans, au lieu de 2 ans aujourd'hui, et sont 72% en faveur d'un affichage clair de la durabilité des produits pour guider leurs achats.