Démantèlement des navires en fin de vie : la cgt propose...
La CGT vient de diffuser une communication à propos de la mise en place d'une filière de démantèlement des navires en fin de vie. Elle s'étonne que le "gouvernement annonce un certain nombre de travaux parlementaires sans qu'à ce stade, l'audition des organisations syndicales de salariés ne soit prévue". Elle rappelle son implication dans la maîtrise de toute la chaîne industrielle qui implique une "réelle prise en compte de la question de son recyclage dès l'élaboration d'un produit ou d'une activité de nature industrielle"...
La CGT interpelle les autorités françaises et européennes sur la sécurité maritime et "signale que l'obligation des navires à double coque pour les transports à risques devrait être effective pour accéder aux ports européens en 2008". Puis, elle affirme que le "renouvellement des flottes de surface des marines civiles et marchandes est un axe durable d'activités créatrices d'emplois que notre pays se doit de prendre en compte". Hors, entre "80 et 100% des navires de la marine nationale sont à renouveler, ce qui induit de détruire et de recycler l'actuelle composante dans un certain agenda".
Pour la CGT, il ne saurait être question après dépollution, de démanteler dans un autre pays les navires en fin de vie à moins de "délaisser la question fondamentale de la mise au point d'un processus dans une dimension européenne".
A partir de là, c'est à la DCN d'assumer le démantèlement : elle est le constructeur attitré de la marine nationale, elle possède la technicité pour le découpage des sous-marins nucléaires et plus particulièrement la zone des chaufferies nucléaires.
En ce qui concerne, le secteur de la navale civile, "des convergences ou des synergies sont certainement à élaborer". Les armateurs doivent aussi assumer financièrement le processus de déconstruction.
Mais, il faut élaborer un projet avec sa propre logique industrielle. L'organisation syndicale propose que la région Bretagne accueille ce projet innovant de démantèlement des navires. Il pourrait s'envisager sur plusieurs sites, mais ne viendrait pas remplacer des activités de construction actuelles. Son financement serait assuré en partie par des fonds européens, et les pôles de compétitivité participeraient en tant que partenaires technologiques.
Pour en savoir plus : Communication de la CGT sur les navires en fin de vie