Démantèlement des navires : nouvelle polémique
SeaFrance, filiale de la SNCF, a vendu cet été dans le port de Dunkerque les car-ferries SeaFrance Cezanne et SeaFrance Renoir à 2 compagnies panaméennes qui ont immédiatement procédé au remplacement du pavillon français par le pavillon de Belize. Le Renoir, rebaptisé Eastern Light, est aujourd’hui en face de la baie d’Alang (Inde), attendant l’autorisation d’être échoué et découpé. "Cette issue tragique et particulièrement hypocrite a été fomentée par l’armateur français dont l’Etat est actionnaire à 100%", s'indigne l'association Robin des Bois.
Cette dernière a alerté le Gouvernement sur les 2 risques de l’exportation de ces 2 vieux car-ferries (voir ici) : ils seraient revendus dans des pays de l’hémisphère sud et rejoindraient la cohorte des transporteurs de passagers inadaptés et surchargés susceptibles de naufrages meurtriers ; ou alors, ils seraient revendus en Asie pour être démolis au mépris de la sécurité des travailleurs et de l’environnement. Malgré les dénégations des parties prenantes, l’option 2 a été choisie. Le Ministère de l’Ecologie ne s’y est pas opposé, "feignant de croire contre toute logique que le Cezanne et le Renoir poursuivront quelque part leur exploitation, s’en lavant les mains et notant au passage que les taux d’empoussièrement par l’amiante dans les coursives du Renoir ne dépassent pas les seuils d’alerte", fustige l'association.