Démolition : La répartition des appro est quasiment achevée
Sur le front de la répartition des VHU assurances et constructeurs, rien ne va plus, les jeux sont presque faits….
Côtés constructeurs, plusieurs surprises sont au rendez-vous
Tout n’était pas encore bouclé, fin mars, s’agissant des contrats d’approvisionnements en véhicules.
L’un des constructeurs, à savoir Renault, n’avait pas encore clôturé son appel d’offres ; mais le dossier devrait être bouclé au cours de ces prochains jours.
Citroën Place–Nette a créé la surprise en attribuant ses VHU constructeur sur la zone sud à la société SA Sera, un gestionnaire historiquement orienté vers le traitement des VHU assurances et les dossiers sinistres.
On notera au passage que SA Sera et Careco ont choisi de s’unir dans le cadre d’un protocole d’accord afin de répondre aux exigences de cet appel d’offres. Dans les faits, cette association entre les deux entités coule de source dans la mesure où de nombreux actionnaires de SA Sera sont des actionnaires de Careco et bien souvent d’anciens membres du Sihva, précurseur de la gestion distribution dans les années 80. Lors de la création de Caréco, il avait même été envisagé que SA Sera s’inscrive dans le tour de table, option qui, finalement, n’avait pas été retenue afin de garantir l’indépendance du gestionnaire.
Tout cela pour dire que leur complémentarité et leurs convergences d’intérêts sont évidentes. De fait, le contrat restera signé par SA Sera, avec la possibilité en fonction des impératifs de terrain, de recourir à des entreprises extérieures.
A l’Est, il y a du nouveau ; en effet, les véhicules de Peugeot ont pour la première fois été attribués à un étranger, le luxembourgeois Seryic, qui aurait tout simplement été mieux disant en terme de valeur de rachat d’épaves.
Côté assureurs, une tendance générale se dégage
Il semble en effet qu’on tente de passer des conventions d’enlèvements en direct avec les entreprises. Traditionnellement discrets, les assureurs le sont d’autant plus qu’il ne s’agit pas de lâcher la proie pour l’ombre, c'est-à-dire éviter de se mettre en rupture avec les enleveurs d’aujourd’hui, au regard d’options nouvelles qui n’ont pas encore fait leurs preuves.
Il reste que enleveurs et démolisseurs devraient être amenés à affiner leur stratégie.
Axa, Le Cas…
La réponse au contrat Citroën est un cas de force majeure auquel vient se greffer celui d’une compagnie, Axa, qui aurait manifesté son désir de mettre ses véhicules en appels d’offres dans certains départements. Récemment, une réunion s’est tenue au siège parisien du CNPA avec une trentaine d’enleveurs Axa afin d’étudier les possibilités de réaction. Une telle mesure est d’autant plus mal perçue par les professionnels, qu’elle pointe à l’horizon alors même que la directive VHU n’est pas encore applicable et que le risque de voir les appels d’offres partir vers des entreprises non certifiées est de mise.
Il est évident que pour les assureurs, le prix et le marché des véhicules restent nébuleux qui plus est dans un cadre législatif qui fait que les épaves françaises coûtent moins cher qu’à l’étranger.
Lors de cette réunion, certains ont estimé que si la démolition française est en avance par rapport à ses voisins, elle ne doit pas avoir à payer deux fois : par les investissements que les entreprises réalisent d’une part, et une seconde fois pour des véhicules payés au même prix que dans les pays où traçabilité et environnement sont loin d’être effectifs …