Dépollution Maritime : derniers essais du Catamar
Ecocéane fournit aux Etats, aux collectivités locales et aux communes, des solutions pour collecter les macro-déchets et les hydrocarbures flottants, en mer, dans les ports, les plages, les estuaires, les lacs, les étangs, les canaux, les fleuves… Le navire de récupération d’hydrocarbures en haute mer (marées noires et dégazages) sera inauguré à l’automne : 100 m3/h d’hydrocarbures pourront être ainsi récupérés en haute mer…
Spécialisée dans la dépollution marine et l’amélioration de la qualité des plans d’eau, elle construit et commercialise une gamme de bateaux nettoyeurs Ecoglop, Cataglop, Cataglop XL. En collaboration avec la Marine Nationale et Oseo innovation, elle vient de mettre à l’eau pour des essais le Catamar, dédié à la lutte contre les pollutions en haute mer.
Tous les navires fonctionnent selon le même principe breveté. Dès la mise en marche du moteur, les catamarans conçus et fabriqués par cette jeune société filtrent l’eau qui passe entre leur coques : les macro-déchets sont stoppés par un panier et les hydrocarbures passent dans un séparateur où ils seront stockés flottant.
Suite aux essais réalisés sur le Cataglop XL version diesel in bord dans les bassins ouverts du Cèdre du 3 au 7 mars dernier (voir notre dépêche), Ecocéane, concepteur et constructeur de navires de récupération d’hydrocarbures et de déchets flottants, vient de mettre à l’eau avec succès son dernier né le Catamar. Un navire de 50 tonnes, 18 m de long qui permettra de récupérer 100 m3/h d’hydrocarbures en haute mer (le bateau accueille 6 personnes à bord et dispose d’une autonomie d’une semaine en mer).
Plusieurs pays dont la Turquie, l’Italie, le Venezuela, le Canal de Suez, le Canal de Panama pourraient se porter acquéreur du prototype. L’entreprise innovante française, soutenue par Oseo Innovation et par la Marine Nationale (CEPPOL), envisage de commercialiser 140 exemplaires dans le monde d’ici 10 ans, dont une quinzaine pour la future Union de la Méditerranée qui traitera les problèmes majeurs de pollution de la région.
« Nous avons utilisé le traveller lift ainsi que la cale pour mettre à l’eau le Catamar dans le Port de Paimpol. Nous testons, la motorisation, l’hydraulique, l’aspiration, le stockage et tous les seuils… Puis dans une quinzaine de jours, nous effectuerons des sorties en mer pour tester un nouveau système d’amortisseur de houle, qui permettra de récupérer les hydrocarbures dans des conditions de mers difficiles », nous explique Robert Gastaldi, Fondateur et DG de la société. « A titre d’exemple pour une catastrophe comme celle de l’Erika, Catamar pourrait en une quinzaine de jours récupérer une grande partie du fioul déversé en haute mer et préserver ainsi les côtes d’une pollution majeure », ajoute Eric Vial, président de la société.