Derichebourg en prise directe avec une conjoncture incertaine

Une classique assemblée générale a eu lieu hier. Elle a approuvé sans réserve les comptes annuels consolidés suite à leur cloture du 30 septembre dernier. Dans ce contexte, le groupe dédié au recyclage des ferrailles et métaux a mis en avant un début 2019 délicat en raison de la conjoncture incertaine et du manque de visibilité, essentiel à ces activités liées au commerce international des déchets métalliques et matières recyclées. Des informations qui justifient sans doute un fort recul en bourse au lendemain de ces annonces.

L’assemblée générale mixte, qui s'est réunie hier a non seulement approuvé sans réserve aucune, les comptes annuels de l’exercice vloturé le 30 septembre dernier, mais également chacune des résolutions proposées, notamment la distribution prochaine d'un dividende de 0,14 euro.

Cela étant, le début d'exercice du groupe s'avère délicat. S'il n'est évidemment pas seul à subir la conjoncture qui prévaut, il a tenu à souligner le fort impact des « conditions attendues d’instabilité liées à la politique commerciale menée par les Etats‐Unis vis‐à‐vis de ses voisins d’Amérique du Nord et centrale, de la Chine, et des pays européens ». Cet élément majeur s'ajoutant aux exigences chinoises puisque « la politique visant à limiter des des importations de métaux en mélange continue à se renforcer ». Dans un autre registre, « l’industrie automobile semble entrée dans une phase de ralentissement de son activité ».

On ne pourra occulter les impacts de l'application de la loi TECV, qui se traduira par une limitation drastique de l'enfouissement des déchets ultimes à l'horizon 2025, de 50%. Une réduction, qui passera par des paliers successifs et des autorisations annuelles baissières, qui ne semble pas tenir compte des besoins effectifs des entreprises de recyclage qui opèrent au cœur des territoires. Le problème est d'autant plus crucial, que les effets négatifs de l'application de cette loi qui organise, de fait, une rareté de la disponibilité dans certains centres d'enfouissement, se font déjà sentir : voir à cet égard : Exutoires : industrie du recyclage encore et toujours en manque.

Enfin Derichebourg expose l'activité de ce début d'année se traduit par un recul des volumes vendus par le pôle Recyclage (- 10% si l'on compare avec les données 2018 sur al même période), dans un contexte de baisse des prix. Et d'espérer la « conclusion rapide d'un accord commercial entre la Chine et les USA », mais également « la remontée du niveau d’activité des aciéries turques », deux éléments moteurs qui seraient « de nature à rendre ce phénomène passager ».

Pour ce qui concerne l'activité Services à l'environnement, le groupe se déclare confiant dans « la solidité de son modèle économique, sur sa capacité à résister voire à se développer par croissance externe si la conjoncture devait se dégrader ». Il poursuit sa politique de renouvellement de matériels afin de réaliser des économiques de carburant dans le cadre des marchés de collectes de déchets ménagers qui lui ont été attribués (grâce à l'installation sur sa flotte de véhicules, de la technologie Effenco), et se déclare prêt à investir dans de nouvelles technologies « qui permettent un meilleur tri, tout en répondant aux enjeux de fermeture du marché chinois, à ceux liés à la réduction des tonnages de déchets destinés au stockage».