L'association HOP (Halte à l’Obsolescence Programmée) salue la déclaration du Premier Ministre qui a annoncé, il y a quelques jours, l’interdiction de la destruction des invendus non alimentaires d’ici 2 à 4 ans selon les produits (voir ici). Cette mesure sera mise en oeuvre en sanctionnant la destruction d’articles neufs et en encourageant les mesures de réemploi et de réutilisation...
“L'interdiction de la destruction des invendus est une bonne nouvelle mais nous serons vigilants, au delà des effets d'annonce, à la mise en œuvre. Il ne faut pas laisser les produits être renvoyés à l'étranger pour être détruits ailleurs ou simplement détruits pour être partiellement recyclés", déclare Laetitia Vasseur, Déléguée Générale et Co-fondatrice de l'association HOP.
La destruction des invendus est un problème écologique majeur. En 2018, Amazon aurait par exemple détruit 3,2 millions de produits invendus en France (voir notre article), tandis que certaines entreprises jettent jusqu’à 3% de leur production. Des chiffres choquants lorsqu’on sait que la phase de fabrication est la plus lourde en termes d’impacts environnementaux dans le cycle de vie d’un objet. Ainsi, 80% de l’empreinte carbone d'un smartphone est générée à sa construction.
Pourquoi alors ce gaspillage de la part des marques ? Gestion des stock, consommation de masse, renouvellement accélérée des produits... : les raisons sont nombreuses. La réglementation doit donc être un rempart contre ces pratiques. Des publicités prônant l’"obsolescence psychologique" (voir ici) seront bientôt interdites dans la loi, tandis qu’un indice de réparabilité sera rendu obligatoire par la loi sur l'économie circulaire, à défaut d'un réel affichage de la durabilité. Ces mesures permettront d’inciter les entreprises à mieux produire en offrant davantage de transparence aux consommateurs qui pourront choisir en connaissance de cause.