C’est la saison du rififi tous azimuts… A l’ordre du jour dans l’Oise, la mobilisation de plusieurs parlementaires et sénateurs écologistes contre le projet d’un second centre d’incinération dans l’Oise. Demain, samedi 16 octobre, les députés Yves Cochet, Noël Mamère, François de Rugy, Anny Poursinoff et les sénateurs Marie-Christine Blandin, Alima Boumediene-Thiery, Jean Desessard, Jacques Muller Dominique Voynet, ainsi que associations et riverains appellent en effet à se rassembler devant la préfecture de Beauvais pour manifester contre ce projet…
Les député-e-s et sénatrices et sénateurs écologistes apportent leur soutien officiel à cette mobilisation contre le projet d’incinérateur de Villers Saint Sépulcre.
Depuis de nombreux mois, l’association citoyenne contre l’installation d’un incinérateur et pour la défense de l’environnement (ACCIDE) et l’association « Alerte aux déchets ! » multiplient les actions pour tenter de mettre fin à ce projet.
Ces associations et les Verts/Europe Ecologie soutiennent le plan départemental d’élimination des déchets ménagers et assimilés (PDEDMA), porté par le Conseil général de l’Oise. Plus ambitieux en terme de réduction des déchets incinérés, il s’inscrit dans la droite ligne des engagements pris par le Grenelle de l’environnement en ayant pour objectif une réduction de 15% des déchets incinérés d’ici 2013. Il permet également, à terme, une vraie politique qui tienne compte de l’intégralité des enjeux de la filière (lutte contre le suremballage, généralisation de la pesée embarquée, méthanisation des déchets fermentescibles, recyclage et réparation des biens).
Le PDEDMA a reçu un avis défavorable du commissaire-enquêteur suite à l’enquête publique menée dans l’Oise, alors même que 90% de la population s’était exprimée en faveur de ce plan. C’est donc le projet du sénateur UMP Alain Vasselle, président du syndicat mixte Oise verte environnement (Symove), et la construction d’un incinérateur qui est pour l’instant privilégié par les instances dirigeantes pour répondre à la problématique locale du traitement des déchets.
L’incinération est une méthode dépassée, qui représente un danger sanitaire pour la population, irrespectueuse de l’environnement et loin d’être économique pour des finances publiques (plus de 100 millions d’euros) pourtant lourdement affaiblies.
Déjà soutenues au printemps dernier par les élus Europe Ecologie de Picardie, les associations de riverains peuvent désormais compter sur l’appui des parlementaires qui voient dans cet incinérateur le symbole des renoncements de la politique environnementale du gouvernement. Ces mobilisations peuvent être synonyme de victoires comme on l’a vu dernièrement avec l’annulation de l’autorisation de construction de l’incinérateur de Flamoval à Arques (Pas-de-Calais).