Donner une deuxième vie aux déchets...
C’est possible ! Cap sur le 93, un département dont on ne parle pas toujours en bien, mais qui pourtant fait un gros travail en matière de traitement et de prévention des déchets…
Ainsi, est né l’idée de créer une ressourcerie : Anne Pierre, responsable de l’association « Deux mains » qui est née en septembre dernier, porte le projet du Blanc-Mesnil…
« En juin 2007, le Sitom 93 a commandé une étude de faisabilité pour la création d’un réseau de ressourceries en Seine Saint Denis. Puis, la ville du Blanc-Mesnil s’est saisie de cette étude et a réuni un groupe d’acteurs. Dans un second temps, le Grajar 93 qui appuie les démarches d’insertion, s’est dit intéressé pour développer notre activité à Aulnay sous Bois, où elle est installée », déclare Anne Pierre…En janvier 2010, des financements sont parvenus au Blanc Mesnil, en provenance du Sitom 93 (qui a donc subventionné l’organisme qui a réalisé l’étude), de la région Ile de France, et du Département.
« Les travaux devraient démarrer ce mois-ci et nous espérons démarrer notre activité avant la fin de cette année », déclare la responsable associative. Sur le long terme, nous « espérons étendre notre activité à Villepinte, Sevran, et Tremblay en France »…
Concrètement, il s’agira de donner une autre vie aux objets, via le réemploi : réduction des déchets oblige… La collecte sera pratiquée en déchèterie, à domicile, sur simple appel téléphonique en lien avec le Seapfa, un peu en porte à porte via un partenariat et puis, par apport volontaire directement à la ressourcerie…
Un chantier d’insertion ouvrira et sera consacré à la réparation ; les objets réparés seront ensuite vendus dans un magasin ouvert deux jours par semaine.
L’atelier en question constituera un lien avec les partenaires comme el réseau Envie (réfrigérateurs, machines à laver), le Relais (textiles) Cyclopousse (vélos)…
Simultanément, des opérations de sensibilisation …
Pour Jean-Yves Souben, vice-président du Sitom 93 et adjoint au maire du Blanc-Mesnil, « nous sommes à un tournant dans le changement de nos modes de consommation et de nos habitudes : le couple déchets et économie solidaire commence à devenir réalité.
Economie solidaire ne doit pas rimer avec précarité : les personnes en insertion doivent pouvoir être formées et des passerelles doivent être construites avec les entreprises »...