Il y a quelques semaines, Imtiaz Ali a soutenu une thèse de doctorat de l'Université de Grenoble (spécialité Mécanique des Fluides, Énergétique, Procédés) à Grenoble INP-Pagora. Cette thèse a été préparée au Laboratoire Génie des Procédés Papetiers (LGP2) sous la direction de Jean-Francis Bloch, Maître de Conférences, et la co-direction de Raphaël Passas, Ingénieur de Recherche (HDR), à Grenoble INP-Pagora...
Imtiaz Ali a présenté les résultats de sa « Contribution à l'étude du comportement mécanique des fibres recyclées. Applications aux supports fibreux ». Dans le contexte actuel, la politique environnementale est importante : la déforestation ou la pression sur l'approvisionnement en bois provoquent un intérêt croissant pour l'augmentation du taux de fibres recyclées dans les produits. En particulier, les papiers à haute valeur ajoutée sont une cible privilégiée dans la mesure où, actuellement, ils sont constitués principalement de fibres vierges.
L'objectif de cette thèse était de caractériser les changements de la morphologie et des propriétés physiques des fibres lors de cycles d'hydratation et de séchage. Pour cela, de multiples techniques expérimentales à différentes échelles ont été développées ou revisitées : chromatographie inverse d'exclusion stérique, microscopie à force atomique, microscopie électronique à balayage environnementale ou encore micro-tomographie aux rayons X.
Cette étude expérimentale a montré que les principales modifications morphologiques ont lieu lors du premier cycle. Ainsi, la délamination et la densification de la paroi ont été mises en évidence.
Les évolutions du comportement mécanique des papiers ainsi que leurs structures tridimensionnelles ont été analysés en fonction de la qualité des fibres (en termes de nombre de cycles) et de leur proportion.
Ce travail démontre le potentiel de valorisation des fibres recyclées dans le secteur papetier et, en particulier, pour les papiers graphiques à haute valeur ajoutée.