Du nouveau dans la poubelle…
Michel Kempinski, Directeur général de Plastic Omnium Environnement faisait un point rapide sur l’intelligence de la « redevance incitative avec un argument que chacun peut comprendre aisément : que ce soit pour l’eau ou encore le gaz, la plupart d’entre nous payons aujourd’hui ce que nous devons, au vu de notre consommation sans trouver à redire ; tout le monde trouve cela normal. Pourquoi en serait-il autrement pour les déchets ?». Et le fait est !…
Partout où la redevance incitative a été mise en place, elle donne de bons résultats, l’important étant de bien préparer le travail et la transition d’un système à l’autre…
L’objectif est noble puisqu’il s’agit d’inciter les usagers à trier plus et à réduire leurs déchets résiduels…
« Nous accompagnons les collectivités locales dans la mise en place de cette révolution citoyenne ; puisque notre entreprise propose une solution globale composée de différents outils »…
En amont de la collecte, les bacs sont dotés d’une puce qui permet le pesage au moment de la levée par le camion collecteur.
Les données sont enregistrées par le système embarqué Optisystem puis envoyées au serveur central.
De son côté, le responsable du centre de collecte, peut suivre en temps réel l’avancement de la tournée, détecter les anomalies (bacs cassés, défaut de tri,…), compiler les volumes pour in fine améliorer l’exploitation en modifiant le circuit de collecte ou réduire la fréquence de passage par zone. Des solutions existent aussi pour les zones d’apport volontaire …
« L’introduction de cette solution permet très clairement aux collectivités locales d’optimiser leurs coûts de gestions de déchets et d’améliorer l’empreinte carbone due aux ordures ménagères grâce à moins de passage des camions collecteurs et moins de volume à traiter en aval de la chaîne », souligne Michel Kempinski.
D’ores et déjà, 1,5 millions de Français sont assujettis à cette redevance incitative ; à notre connaissance, ils ne s’en plaignent pas. Pour s’en convaincre, lire Redevance incitative et Inteligence Service font bon ménage
Second point abordé par le directeur général, le compostage en pied d’immeuble ; cette façon de traiter une fraction de nos déchets aurait le vent en poupe d’autant qu’il favoriserait la recréation de liens sociaux distendus. Au demeurant la Ville de Paris y serait très favorable… « En 2012, lors du renouvellement, nous avons remporté le marché : 200 immeubles se sont déclarés candidats pour obtenir leur composteur ; il faut savoir que depuis 2010, près d’une centaine de sites compostent dans Paris intra-muros »…
Et de rappeler que chaque foyer produit en moyenne 50 à 70 kg par ans de biodéchets…
Ce qui signifie que dans un cadre collectif, un immeuble avec 20 ou 30 foyers permettrait dont d’obtenir 1 à 2 tonnes de déchets organiques utilisables pour faire du compost…
« Forts de ces constats, nous avons développé des solutions de compostage collectif en plastique recyclé ou en bois, avec des contenances allant de 360 à 1 000 litres ». Installés dans les parties communes des immeubles (cours ou jardins collectifs), ils accueillent les déchets biodégradables qui perdent rapidement 75% de leur volume et se transforment en compost, lequel est ensuite utilisé en fertilisant pour le jardin ou les jardinières des résidents …
Cette solution n’est certes pas applicable partout et pour tout type d’immeubles, mais elle a l’avantage de participer à la réduction des OMR et de limiter un peu les coûts de transports de matières qui peuvent être traitées sur place...
Hubl’O : un modèle pensé spécifiquement pour les personnes handicapées souhaitant pouvoir trier.
C’est tout bête que d’installer un opercule en zoner basse du conteneur. Sauf qu’il fallait y penser…
Des formes généreuses, arrondies « cassent » toute impression de massivité quand bien même ce nouveau bébé se pose là !!!
Il est équipé de nombreux orifices, en position haute et basse sur les deux faces, et sa capacité va jusqu’à 4 m3… La signalétique est explicite pour ce conteneur d’un nouveau genre, disponible en trois finitions ; bénéficiant de l’option insonorisation pour la partie verre, il est possible de l’équiper aussi, d’une trappe « gros producteurs »…
« Notre entreprise a cette faculté de pouvoir proposer du sur mesure, afin de réinventer la rue des collectivités qui font ce choix. Nous disposons de bacs 100% recyclés, moins sonores, mais consacrons, il est vrai, 5% du CA, soit plus de 200 millions d’euros par an, à la R&D, et plus de 50 millions d’euros par an au développement », expose Michel Kempinski…
S’il est vrai que le « green » génère, « pour l’instant du moins, un surcoût (15 à 20%), il est tout aussi évident que la demande progresse, notamment dans les pays du Nord de l’Europe…
Pour l’heure, la production annuelle est de 4 millions d’unités par an. Mais elle progressera, parce que l’introduction de matière recyclée permet de compenser un peu l’augmentation vertigineuse du prix de la matière plastique vierge, qui a été multiplié par 2 entre 2010 et 2012 »…
Quand on sait que 70% d’un bac est composé de plastique, on aura compris que miser sur le recyclage n’est pas une mauvaise idée !
Nous disposons d’ailleurs, « depuis des années maintenant, d’une unité de recyclage, Plastic Recycling, filiale à 50% Plastic Omnium/50% Derichebourg qui traite environ 120 000 tonnes par an ».
« Nos produits sont fabriqués en France, dont les nouvelles roues, faites à partir de pneus recyclés transformés en poudrette avant d’équiper nos conteneurs »…
Ce n’est pas de la poudre aux yeux !
Le fabricant vient en effet de mettre au point un bandage de roue à partir de pneus usagés.
Produit recyclage à l’infini, le vieux pneu trouve donc une nouvelle voie…
Conçu par Sigmatech, le Centre de Recherche et Développement Technique International de Plastic Omnium, la roue « poudrette » est réalisée à partir de granulat recyclé : ce nouveau produit a été industrialisé par l’usine de Bort les Orgues.
Le bandage en question, qui vient également en remplacement des roues abimées des bacs en service, présente le double avantage d’être plus léger et de diminuer le niveau sonore au roulement d’environ 3db.
Issues de 3 ans de recherches et ayant fait l’objet d’un brevet exclusif, cette innovation a permis à Plastic Omnium France, de ne plus acheter les bandages de ses roues à l’étranger et ainsi de relocaliser cette partie de sa production en France