Du VHU à la pièce de réemploi, Indra se pose là...
Côté ingénierie, l'heure était à la première présentation officielle pour le "Car Power Dismantler", un outil de démontage destructif des différentes matières, contenues dans une automobile. « Cette machine permet de gagner en ergonomie, productivité, et en sécurité comparativement au démontage manuel. A l’intérieur, il extrait les boucliers, pièces en plastiques, radiateurs, moteur et boite de vitesses, et accède via le pare-brise à la planche de bord et au câblage électrique », a expliqué Indra, un réseau qui rassemble plusieurs centaines de petites entreprises dédiées au monde automobile (déconstrèction et répérationcompte le constructeur Renault et l'opérateur dédié aux déchets, Suez, parmi ses actionnaires.
Pour ce qui est de la collecte des VHU, Indra a pu expliquer aux nombreux visiteurs la praticité de sa plate-forme internet "goodbye-car.com", un service gratuit de rachat de VHU qui met en relation des particuliers souhaitant se débarrasser de leur vieille voiture avec un réseau national composé de près de 250 centres VHU (lesquels couvrent l'ensemble du territoire). Goodbye-car.com, créée en 2014, assure, via cette mise en relation avec des professionnels agréés, un traitement réglementaire des véhicules en fin de vie, chacun des membres du réseau Indra étant agréé par les préfectures (Centres VHU). Dès lors que le VHU a intégré l'un de ces centres, on procède à la destruction administrative (carte grise), la mise en sécurité (neutralisation des éléments pyrotechniques), la dépollution (retrait des fluides et déchets dangereux (huiles, carburants, batterie…), au démontage (Identification, Expertise, Traçabilité et Stockage des pièces éventuellement réutilisables (pièces de réemploi), et au recyclage (via un tri des matières : mousse de sièges, plastiques, métaux ... lesquelles sont acheminées vers des circuits spécifiques pour leur donner une seconde vie).
« Ce travail de recyclage est un véritable investissement pour les centres VHU agréés qui doivent former leur main d’oeuvre, s’équiper en matériels, afin d’atteindre l’objectif des 95% de recyclabilité de la masse d’un véhicule et traiter les VHU qui sont considérés comme des déchets dangereux, selon le code de l’environnement. Au regard des investissements faits par la filière agréée, Goodbye car permet non seulement d’apporter un volume de véhicules aux centres VHU, de pérenniser et développer leurs activités, mais aussi de sensibiliser le particulier sur les enjeux du recyclage », explique-t-on sur le stand du réseau, qui atteste avoir traité plus de 20 000 véhicules en fin de vie depuis la création de www.goodbye-car.com.
C'était bien vu. En effet, dès le 1 er janvier prochain, tout garagiste devra informer ses clients de la possibilité qu'ils ont d'opter pour des pièces d'occasion et en tout état de cause de proposer celles ci à sa clientèle, ce qui suppose une organisation bien huilée pour avoir sous la main, les pièces qui vont bien sans pour autant avoir à gérer sur place un stock d'importance.
Grâce à la nouvelle réglementation, le chiffre d'affaire lié aux pièces automobiles de réemploi (ou d'occasion) pourrait doubler rapidement, voire plus. En tout état de cause, parce que le réseau a su anticipé les impacts de la loi de transition énergétique, en mettant en place les outils nécessaires pour répondre à la demande du marché dans des délais très courts, est prêt : grâce à Précis, Indra pourrait capter 4% du marché, un objectif jugé réalisable par Loïc Bey-Rozet, le directeur général du réseau.