Eco-label européen : beaucoup reste à faire
C'est en date du 14 juin 2006 qu'est parue au Journal officiel de l'Union européenne la révision du plan de travail pour la période du 1er janvier 2005 au 31 décembre 2007 concernant les actions à mener pour le label écologique communautaire. Malgré l'élargissement constant de produits concernés, il apparaît que ce label n'a pas suffisamment pénétré le marché, et il faut revoir le système d'attribution...
L'Eco-label européen, créé en 1992, encourage les entreprises à mettre au point des produits, services, ayant des incidences réduites sur l'environnement. L'objectif est de promouvoir une production et une consommation durables. L'intégration des considérations d'ordre environnemental dans les nouvelles directives relatives aux marchés publics est favorable à son développement. Il constitue aussi une base solide pour la mise au point des mesures d'application de la future directive sur l'éco-conception des produits consommateurs d'énergie.
En ce qui concerne, le futur de l'Eco-label européen, le plan de travail précise plusieurs axes de développement :
Le label écologique doit suivre de près les évolutions qui se produisent dans l'étiquetage des produits écologiques, des labels ayant trait à l'éthique, à la qualité, à la santé, ainsi que dans le domaine des systèmes de gestion environnementale, en particulier celles concernant le système communautaire de management environnemental et d'audit (EMAS).
Il faut augmenter le nombre de marchés ouverts aux produits écologiques. Il existe aujourd'hui 23 catégories de produits. L'objectif est d'atteindre 35 catégories dans les cinq prochaines années. Cela signifie aussi, accroître le nombre de produits par marché ouvert pour favoriser leur visibilité. On ne doit pas oublier de tirer parti des synergies potentielles entre le label écologique communautaire et le système EMAS.
En termes d'activité, l'objectif est une croissance de 50% par an en valeur ou en volume du nombre des articles porteurs du label écologique.
Pour mémoire, en mai 2005, 250 entreprises affichaient le label écologique, et on estime que 400 millions de produits ont été vendus en 2004 pour un chiffres d'affaires départ/usine de 700 millions d'euros. Cela ne représente même pas 1% de l'ensemble du marché pour l'ensemble des catégories de produits.
Informer au plus tôt les responsables des marchés publics de la possibilité d'utiliser les critères du label écologique communautaire ou d'autres labels équivalents dans leurs appels d'offres.
Améliorer la coordination et la coopération entre le label écologique européen et les autres labels écologiques existant dans les Etats membres.
Renforcer la coordination de l'établissement des catégories de produits dans les différents systèmes d'attribution de labels dans l'UE, notamment dans la perspective de la révision du système de label écologique.
Coordonner les efforts de promotion de la Commission, des Etats membres et encourager les actions communes.
Etablir des actions conjointes de promotion visant à sensibiliser le public et les responsables des achats dans les secteurs publics et privés.
Soutenir l'action des pme et des détaillants.
Pour en savoir plus : Plan de travail pour le label écologique communautaire