Compagnon de route de Brice Lalonde pendant de nombreuses années, ce banquier qui a opéré pour une entreprise transnationale d’origine néerlandaise, Abn Amro, a œuvré pendant plusieurs décennies, dans les cercles de l’écologie. Lors d’une plongée en Polynésie française, le 8 août, il a disparu, plusieurs jours de recherche n’ayant pas permis de le retrouver …
Nommé conseiller technique auprès de son ami ministre Brice Lalonde, de 1988 à 1992, il a pour mission de mener à bien quelques grandes problématiques et dossiers d’importance : réduction des phosphates dans les lessives, mise en place des législations concernant l’élimination des CFC (Cf. la signature du Protocole de Montréal), qualité de l’eau, politique déchets, sans oublier la mise sur les rails des premiers éco-organismes à la française, Eco-Emballages, suivi d’Adelphe. Ce proche des Amis de la Terre, sera aussi, directeur de campagne des élections régionales de 1992...
Après sa période « politique », dès 1993, il prône l’économie verte et se fait l’un des farouches défenseurs des investissements en la matière : promoteur de cette nouvelle activité, il la développe dans le secteur de l’environnement.
Créateur de Natixis Environnement dont il est le directeur général, une société développant des fonds d’investissement dans le domaine de l’écologie, des énergies renouvelables et du développement durable, il met ensuite sur pied, avec la fin des années 90, le Fideme (Fonds d'investissements de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie) pour financer les énergies renouvelables (cette structure a financé une belle partie de l’éolien en France), puis, il dirige la mission climat de la Caisse des dépôts et fonde en 2005 l’European Carbon fund…
Plus récemment, en 2008, il devient membre du World Wildlife Found, le WWF (l’ONG créée par de riches chasseurs anglais en 1961, qui a pour sigle, le Panda et dont la mission première est de collecter des fonds pour l'environnement, notamment auprès des plus grosses entreprises planétaires), puis administrateur en 2012 et accepte le poste de trésorier, avant d’être nommé directeur général de WWF France, début 2013.
Très mobilisé par la prochaine COP 21, il n'avait pas manquer de relever que c'est « pour nous, l’occasion de mobiliser les chefs d’entreprise sur la préoccupation du climat et de rechercher des solutions ensemble. On ne peut pas uniquement crier au feu, il faut essayer d’éteindre l’incendie ». La ministre de l’Écologie a salué un militant écologiste de la première heure qui s’est toujours battu pour la défense de l’environnement et la préservation de la biodiversité...
La rédaction adresse ses condoléances à sa famille, ses amis, ses proches et collaborateurs.