Economie carbone : le recyclage plastique prouve son avantage
C'est ainsi que depuis fin mars 2017, les membres du SRP ont remis à leurs clients près de 10 000 certificats représentant une économie potentielle de plus de 300 000 tonnes de CO2eq. Cette nouvelle étape intervient moins d’un an après la mise en place des « éco-profils » des 8 principales matières premières plastiques issues du recyclage produites en France, à savoir : R-PEBD Granulés et R-PEBD Granulés Agri, RPEHD Granulés et R-PEHD Paillettes, R-PET Granulés et R-PET Paillettes, R-PP et R-PVC.
« Dans le contexte de la transition écologique et de l’élaboration, sous l’égide du Gouvernement, de la feuille de route sur l’économie circulaire, qui vise à recycler 100% des déchets plastiques en 2025, les certificats d’économie carbone ont un rôle essentiel à jouer. Ils constituent un puissant outil incitatif en permettant aux entreprises utilisatrices de MPR d’évaluer la réduction de leur empreinte carbone. De plus, cela encourage aussi à intégrer la dimension recyclage dès la conception de leurs produits : intégration de MPR et recyclage en fin de vie.
Les régénérateurs du SRP sont prêts à contribuer à relever le défi que constitue l’objectif gouvernemental, et à être moteurs dans l’économie circulaire. Les certificats sont à disposition et il suffirait de leur attribuer une valeur financière (par exemple, 40 à 50 euros la tonne de CO2eq économisée) pour passer à la vitesse supérieure », précise le président du SRP et Directeur Général de Veka Recyclage, François Aublé.
L’avantage environnemental n'est pas négligeable et loin s'en faut : l’utilisation de matières recyclées en substitution de matières vierges générerait jusqu’à 17 fois moins de CO2eq et jusqu’à 9 fois moins d’énergies non renouvelables pour leur production. Ainsi, dès le premier kg de MPR utilisé, « il y a une économie carbone quantifiable, et quantifiée grâce aux certificats délivrés. Les plasturgistes et donneurs d’ordre peuvent désormais apporter la preuve de leurs efforts et justifier leurs choix ».
Comme le souligne Alain Mano, Responsable Commercial chez Suez RV Plastique Atlantique et Président du Groupe de Travail Communication au SRP, « nos clients, soucieux de communiquer sur leur responsabilité sociétale et environnementale, sont en mesure de quantifier leurs efforts de réduction d’émissions de gaz à effet de serre et de l’empreinte carbone des produits dans lesquels ils incorporent les MPR. »
Sur le seul secteur du bâtiment représente, « le potentiel d'économie carbone serait de plus de 150 000 tonnes par an »... Ces certificats permettent de connaître avec précision les économies au niveau de ce que l’on appelle l’énergie grise, celle des produits eux-mêmes, mais aussi et c'est là un atout majeur, d’encourager l’utilisation de matières premières de recyclage pour leur fabrication. « C'est ainis par exemple que pour un camion de 24 tonnes de granulés PVC recyclés, nos clients réalisent une économie carbone de 44 tonnes », conclut le président du SRP qui souligne aussi que ces certificats donnent en tout état de cause, une image positive du travail des régénérateurs, et améliorent celle de l’ensemble de la filière plastique : on passe du statut de déchet « dont on peinait à se débarrasser » à celui de matière première recyclée. « Leurs performances techniques sont quasiment équivalentes à celles des résines vierges, et ont une vraie valeur économique, avec des performances environnementales remarquables ».
C'est ainsi que le syndicat estime, par la voix de Alain Mano, que le « potentiel d’économie carbone dans l’emballage s’élève à 225 000 tonnes par an et ce alors que les exigences sont énormes ; en témoignent la modernisation de nos équipements et l’amélioration des performances techniques et environnementales de nos MPR »...