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Economie circulaire : la Région Centre Val de Loire va de l'avant
Le 02/02/2017 à 14:51
Economie circulaire : la Région Centre Val de Loire va de l'avant Un protocole d'accord cadre régional en matière de développement durable ayant une portée économique pour le territoire, comprenant un programme d'actions commun dont l'écologie industrielle et territoriale ainsi que l'économie circulaire, a été signé le 17 janvier à Orléans, entre la Région Centre Val de Loire, l’Ademe et les chambres consulaires, ainsi qu'un Codrec (Contrat d'objectifs pour une dynamique régionale en faveur des déchets et de l'économie circulaire). La démarche, se veut collaborative afin de faire de la transition énergétique une opportunité pour les entreprises locales...
Ce protocole d'accord régional signé en janvier de cette année (à l’occasion d’une journée de réflexion et de débat préalable à l’élaboration du Plan régional de prévention et de gestion des déchets), qui complète le cadre plus général du plan régional de prévention et de gestion des déchets encadré par un Codrec, Contrat d'objectifs pour une dynamique régionale en faveur des déchets et de l'économie circulaire, assorti d'un soutien financier de 450 000 euros (également signé le 17 janvier pour une durée de trois ans), valorise le travail réalisé par les chambres consulaires. « 1 600 entreprises sont sensibilisées chaque année à ces enjeux et 500 entreprises exemplaires sont mises en valeur grâce à nos labels Eco-label, Eco-défis, Imprim'Vert ou encore Répar'acteur », précise Gérard Gautier, vice-président de la CMA .
L'économie circulaire constitue une pierre angulaire et un sujet prioritaire pour la nouvelle agence de développement économique régionale, Dev'Up. « Nous allons porter une parole, une énergie et définir de nouveaux outils », a indiqué le président de la Région, François Bonneau qui rappelle par ailleurs que le plan régional sur l'économie circulaire est en cours d'élaboration, tandis qu'un nouvel appel à projets vient d'être lancé sur le sujet. « On envoie un signal politique et on lance un processus continu. Nous développons une intelligence territoriale », a complété Benoît Faucheux, vice-président de la Région Centre-Val de Loire et président de la commission Développement durable de l’ARF (Association des Régions de France), « Cette stratégie implique un changement de notre modèle économique, mais pour en poser un autre qui est plus sobre, plus équitable et solidaire... Quand on est à plusieurs, il y a moins de risque de se tromper. C’est un projet qui transcende. Il n’est ni de droite ni de gauche. C’est pour ça qu’il s’articule bien entre le monde politique et le monde économique», réaffirme pour sa part, le président de l'Ademe, Bruno Lechevin. Car en effet, si cet engagement n’est pas le premier du genre en France, sa spécificité est d'avoir été signé par quatre partenaires institutionnels (François Bonneau, président de la Région Centre-Val de Loire, Bruno Lechevin, président national de l’Ademe, Antoine Bonneville, président de la Chambre de Commerce et d’Industrie Régionale, et Gérard Gautier, premier vice-président de la Chambre Régionale de Métiers et de l’Artisanat).
La Région (la Loi NOTRe d’août 2015 lui confie la responsabilité d’élaborer le plan régional de prévention et de gestion des déchets qui inclut un plan régional sur l’économie circulaire) insiste sur le fait qu'elle a pour objectif de devenir un territoire à la pointe en terme de prévention des déchets, de recyclage et d'économie circulaire : au demeurant, on vise la création prochaine d'un observatoire des déchets qui « aura un rôle fondamental à jouer pour être pertinent et nous permettre de mieux appréhender la réalité. Ainsi, il aura pour mission de collecter des données et projeter les évolutions sur le traitement des déchets », a affirmé Benoit Faucheux, vice-président régional délégué à la transition énergétique. Probablement piloté par la collectivité et l'Ademe, cet observatoire qui sera établi à l'hôtel de la Région, entrera en fonction d'ici juin 2019 (date à laquelle les plans de gestion des déchets devront avoir été définittivement actés).
On commencera par enquêter : près de 4 000 entreprises de la région, essentiellement dédiées à la production, seront prochainement contactées. Il est prévu par la suite d'organiser des entretiens, afin de déterminer les entreprises exemplaires, constituer une sorte de délégation d'entreprises ambassadrices, qui pourraient être en charge de porter la bonne parole quant à la nécessité d'instaurer une économie circulaire sur le territoire régional. Les entreprises de recyclage seront-elles sollicitées, associées à cette démarche collective (puisqu'elles sont non seulement aux premières loges pour ce qui est de limiter la fraction de déchets devant être éliminés, mais en outre, productrices de matières premières recyclées), on ne sait, mais il serait dommage de les écarter du débat constructif de l'avenir, voire de les zapper. Toujours est-il qu'un bilan de l'opération sera présenté au cours de ce second trimestre.