La publication "Les indicateurs de l’économie circulaire pour les entreprises" a été présentée pour la première fois lors du colloque "Economie circulaire : les entreprises dans la boucle !", le 25 octobre dernier (voir notre article). La première partie décrit les raisons qui incitent les entreprises à s’engager dans la mesure de leur circularité et répond aux questions : comment, pour qui et pourquoi mesurer ? La seconde partie décrit les outils disponibles et leurs limites pour une démarche d’entreprise, et la troisième est une analyse des indicateurs utilisés par les entreprises membres d’EpE et de l’INEC. A partir de ces éléments, une quatrième partie propose des recommandations simples aux entreprises pour définir leurs indicateurs d’économie circulaire. La publication est enrichie de 22 témoignages et bonnes pratiques mises en place par les entreprises.
Pour les entreprises, l’économie circulaire contribue à la réduction de certains risques le long de la chaîne de valeur pouvant impacter le fonctionnement et l’image de l’entreprise, qu’ils soient environnementaux, de disponibilité des ressources ou réglementaires. Elle peut également être un vecteur de création de valeur via la différenciation et l’innovation. Les entreprises sont de plus en plus nombreuses à s’engager dans des démarches d’économie circulaire et ont un besoin croissant d’indicateurs afin d’en mesurer les effets. Problème : à l’heure actuelle, il n’existe pas de méthode reconnue pour mesurer l’efficience d’un pays ou d’une entreprise dans la transition vers l’économie circulaire, ni d’outils holistiques de suivi pour appuyer un tel processus.
Les travaux des organisations et chercheurs qui se sont attelés à la question des indicateurs de l’économie circulaire concernent principalement les produits et le niveau territorial ; peu concernent directement l’échelle de l’entreprise. Les approches centrées sur les produits, par exemple, sont utiles pour améliorer et communiquer sur un produit ou une gamme de produits. Cependant, ces indicateurs ne prennent pas toujours en compte l’ensemble des impacts de l’entreprise (approvisionnement et fonctionnement des bureaux par exemple), ni l’usage de ses produits (mutualisation ou autre) et ne mesurent pas sa contribution à un progrès global vers une économie circulaire.