La question des déchets s’est « institutionnalisée » dans les pays développés à partir des années 1960, avec la prise de conscience généralisée des effets environnementaux de l’industrialisation intensive.
La France a été le 3ème pays, après les Etats-Unis et la Grande-Bretagne, à se doter d’un ministère chargé de l’environnement. Les statistiques sur ces questions sont apparues à partir de 1975. Différents instruments de politiques publiques ont ensuite été développés dans l’Union Européenne, afin de limiter les externalités négatives des déchets.
Dans son ouvrage, Sylvie Lupton étudie l’évolution des différentes filières de traitement des déchets, particulièrement en France. Elle analyse les raisons de notre retard en termes de revalorisation des matières et de prévention, qu’elle impute notamment à l’insuffisante prévention à la source (pourtant affichée comme une priorité dans les textes législatifs).
Elle souligne également les efforts à faire en matière de recyclage. Enfin, elle analyse les conflits en matière de déchets, inhérents à nos sociétés contemporaines confrontées à la gestion d’une masse de déchets toujours plus grande.
En conclusion, l’auteur présente 2 scénarios possibles: l’un pessimiste, prévoyant une augmentation des déchets municipaux, et l’autre optimiste, basé sur leur diminution, qui suppose une forte volonté politique, la mise en oeuvre de moyens importants et un changement de mentalités. Ces 2 scénarios, bien qu’extrêmes, sont tous les 2 envisageables et correspondent à 2 tendances antagonistes que l’on observe actuellement en Europe...
Economie des déchets : Une approche institutionnaliste de Sylvie Lupton est disponible. Publié aux éditions De Boeck (collection : Ouvertures Économiques) il est proposé au prix de 24.50euros