Ecoslops recycle les déchets pétroliers en carburants

Le 30/05/2013 à 18:14  

Ecoslops recycle les déchets pétroliers en carburants
procédé P2R La société Ecoslops développe des installations industrielles répondant au défi de la collecte et du recyclage des déchets pétroliers des navires marchands. La société a été créée en 2009 par Michel Pingeot, avec le soutien de la société de capital risque Gemmes Venture. Malgré le durcissement de la réglementation, en particulier en Europe, pour prévenir les risques de pollution, le transport maritime reste montré du doigt. Les navires à propulsion motorisée produisent en effet des résidus pétroliers, appelés slops maritimes (voir ici), qui sont systématiquement brûlés, pour un bilan lourd d’un point de vue économique et environnemental...

 Ecoslops développe une technologie unique, baptisée "P2R", permettant de gérer et transformer les slops maritimes en carburants marins recyclés. Cette technologie a été mise au point dans les années 2000 par Heurtey Petrochem, un Groupe parapétrolier français fournisseurs de fours dans le domaine du raffinage et de la pétrochimie, alors dirigé par Michel Pingeot. Dès 2005, constatant les contraintes réglementaires grandissantes sur le traitement des déchets pétroliers, il lance les premières recherches. Le procédé P2R permet de recycler les résidus d’hydrocarbures en produisant 2 carburants pour alimenter les moteurs des bateaux et un fuel lourd. Ce dernier est utilisable comme fluidifiant dans la fabrication des bitumes routiers, comme  combustible d’appoint dans des cimenteries, ou encore comme carburant pour générateurs électriques.

 En décembre 2012, Ecoslops reprend l’activité de concession des services d’approvisionnement en eaux et de collecte et traitement des déchets du deuxième port marchand portugais à Sinès. Ses équipes y développent actuellement le premier P2R à l’échelle industrielle, d’une capacité annuelle de production de 25 000 tonnes. Les premières gouttes de carburant recyclé devraient être produites en octobre prochains. Au-delà du Portugal, la direction d’Ecoslops poursuit une politique de prospection active autour du bassin méditerranéen, en Afrique de l’Ouest et jusqu’en Asie. L'investissement minimum d'une unité est de 10 millions d'euros : la société vise l'ouverture de 5 usines sur les 5 prochaines années et se projette comme investisseur et exploitant.

slops maritimes La société vient d'annoncer une levée de 2,6 millions d'euros pour poursuivre son développement. A Plus Finance (une société de gestion indépendante) intervient dans le cadre de l’opération par la mise en place d’un financement de 0,4 M€ en fonds propres et de 1,5 M€ en obligations convertibles, aux côtés des fondateurs de la société comptant le fonds Gemmes Venture, des personnes physiques et BNP Développement. "Le projet d’Ecoslops répond à une exigence environnementale évidente et nous a tout de suite beaucoup séduit. Accompagner le développement à l’export d’une PME dotée d’une technologie unique 100% française répond parfaitement à la stratégie de nos fonds. De plus, la très grande expérience de Michel Pingeot et de ses équipes dans l’industrie parapétrolière et le stade d’avancement du projet nous ont permis de proposer une solution de financement préservant au mieux la position des managers dans le capital", indique Alexandre Villet, Directeur de participations chez A Plus Finance.