Eco…technologies : la France occupe le terrain
La protection de l’environnement a donné naissance à un secteur d’industries en plein essor, dans lequel la France occupe des positions de leader… Imposées par la réglementation à leurs débuts, les écotechnologies forment aujourd’hui un vaste secteur transversal de l’économie.
Ces technologies d’un genre particulier regroupent un ensemble très diversifié de savoir –faire et de techniques servant à mesurer ou à réduire l’impact sur l’environnement d’une activité d’un procédé ou d’un produit.
Une étude de 2004 du ministère de l’industrie en recensait 113.
Certaines, comme la gestion de l’eau ou des déchets sont anciennes ; d’autres comme la réhabilitation des sols pollués ou les technologies de l’hydrogène encore embryonnaires.
Transversales le plus souvent, elles ne forment pas une filière homogène même si toutes relèvent de la préservation de l’environnement.
En tout état de cause, elles génèrent plus de 35 millions de chiffre d’affaires par an dont plus de :
18 milliards pour la distribution et l’assainissement de l’eau
15 milliards pour al récupération et la gestion et la valorisation des déchets
640 millions pour la lutte cotre le bruit
330 millions pour la pollution de l’air
130 millions pour les paysages.
Le marché principal des écotechnologies a longtemps été celui des collectivités locales.
Aujourd’hui, progressivement, il se déplace vers l’industrie : le secteur privé représente déjà plus de 60% du marché en Europe. Et sa part est appelée à grossir encore du fait de la réglementation du recyclage qui se met chaque jour un peu plus en place. D’autant que l’attitude des entreprises elles-mêmes évolue : si les obligations environnementales demeurent pour elles une contrainte inéluctable, elles prennent aussi conscience de leur potentiel, comme facteur de compétitivité et d’image.
Ainsi, que le montre une enquête annuelle du Sessi (données 2005), les investissements pour protéger l’environnement progressent régulièrement ; ils représentaient déjà 4% des investissements corporels des établissements industriels et culminent à 24% dans le secteur de l’énergie suivie par la chimie (19%).
Les écotechnologies sont tantôt internalisées, tantôt externalisées vers des éco-entreprises.
Certaines de celles-ci sont engagées depuis longtemps dans des partenariats public/privé, qui ont conduit à la constitution en France de grands groupes industriels dans le secteur de l’eau et des déchets.
Premiers mondiaux dans les services à l’environnement, ils ont créé des centres de recherche et développent des technologies pour répondre aux grands enjeux de demain.
Aux côtés de ces géants, un grand nombre d’éco-entreprises proposent des biens ou services spécialisés dans les secteurs de l’eau, des déchets, des sols, du bruit et de l’air, à titre curatif et de plus en plus à titre préventif.
L’ensemble de ce secteur emploie en France plus de 150 000 personnes Les pôles de compétitivité soulignent son importance : 31 d’entre eux englobent parmi leurs thématiques de sujets liés à l’environnement et au développement durable.