Election présidentielle et protection de l'environnement : les associations veulent peser sur les programmes
L’Alliance pour la planète, qui fédère plus de 70 ONG et associations , a publié les résultats d’une évaluation des programmes des candidats à l’élection présidentielle concernant la protection de l'environnement . Celle-ci a été réalisée en classant les programmes de chaque candidat au regard des 24 propositions qu'elle estime indispensables à réaliser et des objectifs à fixer pour les cinq ans à venir....
Pour l'Alliance la victoire est féminine... Seules trois candidates dépassent la moyenne : Corinne Lepage (qui s'est depuis désistée et ralliée à F. Bayrou) et Dominique Voynet obtiennent 16,5/20, suivies par Ségolène Royal à qui on attribue la note de 13/20. François Bayrou et Marie-Georges Buffet arrivent ensuite, frôlant la moyenne avec un timide 9/20. Les autres candidats restent en dessous de la moyenne : Nicolas Sarkozy (8,5/20), Olivier Besancenot (8/20), et Philippe de Villiers (7/20). En dernière place, on trouve Jean-Marie Le Pen et Arlette Laguiller avec une note de 5/20.
Commentant ce classement, Daniel Richard, président du WWF France, explique que "les candidats et leurs équipes ont incontestablement travaillé sur les enjeux environnementaux depuis plusieurs semaines. Mais entre la surenchère des discours et les propositions concrètes, avec des objectifs précis et des moyens identifiés, il y a un pas que certains peinent à franchir."
"Des clivages apparaissent clairement entre les programmes des candidats, qu'ils concernent les OGM, le projet de réacteur nucléaire EPR, ou les outils plus ou moins ambitieux mis au service des objectifs. Mais tous les partis traditionnels peinent à remettre en cause en profondeur certains modes de développement profondément dommageables pour l'environnement, comme le développement autoroutier et la construction de nouveaux incinérateurs", ajoute Yannick Jadot, directeur des campagnes de Greenpeace France.
Maintenant, cette initiative constitue un moyen de pression sur les candidats. Et, à ce titre, le classement représente un outil de communication politique. D'autant plus qu'il est admis qu'il peut évoluer au gré des efforts consentis et des mesures envisagées dans les programmes.
Pour mémoire, l'Alliance pour la planète avait publié, le 12 décembre 2006, une première notation environnementale des partis politiques qui ont exercé des responsabilités gouvernementales et parlementaires entre 1997 et 2006. Les notes étaient très mauvaises (UMP : 4,5/20 ; UDF : 5/20 ; PCF : 5,5/20 ; PS : 6,5/20 ; Verts : 11/20) et montraient selon les associations à quel point l'écologie avait été négligée par les responsables politiques pendant cette période.
En complément de cet article, nous vous conseillons la lecture de notre exposé du 13 mars dernier : Présidentielles et politique des déchets : Amorce mène l’enquête...