Emballages : 100 000 tonnes évitées

 Moins de volume sur le marché! Adelphe, la petite sœur d’Eco-emballages, annonce que l’objectif de réduction à la source fixé par le Grenelle de l’environnement a été atteint : entre 2007 et 2012, la mise sur le marché de plus de 100 000 tonnes d’emballages ménagers a été évitée… Les emballages compteraient pour 18,3% de la poubelle des ménages en France, soit 80kg/an en moyenne. Le constat est simple : encore trop de déchets d'emballages dans les OMR... 

 La réduction à la source des emballages constitue un levier de compétitivité pour les entreprises puisqu’elles dépensent moins (moins de matière utilisée, moins d’éco-taxe à payer, moins d’énergie aussi, pour fabriquer ce qui est nécessaire).
Adelphe indique que « pour quantifier les actions des entreprises et mesurer les efforts réalisés, les deux structures -Adelphe et Eco-Emballages- ont développé l’Indicateur de réduction à la source, un indicateur validé par l’Ademe, qui constitue une base de données « fiable et exhaustive sur la réduction des emballages », afin de « diffuser les bonnes pratiques et faire évoluer les codes marketing. 672 bonnes pratiques ont pu être identifiées grâce à l’Indicateur de réduction à la source ».

Dans le cadre de son partenariat avec les Entreprises du Médicament, on rappellera qu’Adelphe a développé un guide pratique et opérationnel, conçu pour accompagner les acteurs du médicament dans leurs efforts d’éco-conception des emballages. Ce document les aide à mettre en œuvre des actions permettant de réduire les impacts environnementaux de leurs emballages.

Dans un autre registre, de grandes variations de coûts de collecte et de tri des emballages ménagers peuvent être constatées selon les collectivités locales : de 44 à 163€/tonne (coût de référence de 91€/tonne) par exemple pour le matériau verre. Ces disparités s’expliquent par l’hétérogénéité des niveaux de services dont l’harmonisation apparaît comme un levier clé d’optimisation (fréquence de collecte, passage en points de regroupements, rationalisation des centres de tri).

Or, il est aujourd’hui indispensable de favoriser l’optimisation, c’est-à-dire d’augmenter les performances de recyclage tout en maîtrisant les coûts de collecte et de tri des emballages.
« C’est pourquoi Eco-Emballages, Adelphe et l’Ademe mettent en place des outils pour aider les collectivités locales à connaître leurs coûts et à les maîtriser. Parmi eux, un tableau de bord constitué de plusieurs indicateurs annuels permet de suivre l’évolution des performances et de la qualité des dispositifs de collecte sélective. Il est constitué de 3 cibles dans chacun des trois piliers du Développement Durable. L’atteinte de ces cibles donne droit à un soutien supplémentaire, le SDD pour Soutien au Développement Durable ».

Il reste que plus d’1 million de tonnes d’emballages en plastique sont mises sur le marché chaque année ; seulement voilà : le recyclage de ces déchets n'est pas tout à fait satisfaisant. Aujourd’hui, seulement 230 000 tonnes sont recyclées (bouteilles et flacons). En raison de ce constat et de la volonté d’inciter à faire mieux, Adelphe et Eco-Emballages ont développé depuis deux ans, un plan d’actions engageant l’ensemble des acteurs du dispositif qui a pour objectif de faire passer le taux de recyclage du plastique de 22,5% à 40%, tout en maitrisant les coûts et en réduisant la part des emballages plastique non recyclables. Le plan se décortique en trois phases : améliorer la recyclabilité du gisement, avec les industriels metteurs en marché ; expérimenter l’extension des consignes de tri des plastiques pour simplifier le geste de tri, avec 51 collectivités locales, et d évelopper les techniques de recyclage et les débouchés des nouvelles résines.
Les résultats de cette expérimentation seront connus en 2014.