Emballages « compostables » : ils n’emballent qu’à moitié
Le Conseil National de l’Emballage a adressé à Jean-Louis Borloo, ministre de l'Ecologie, de l'Energie, du Développement durable et de la Mer, en charge des Technologies vertes et des Négociations sur le climat, une note de position relative aux emballages compostables et matériaux plastiques dits « biodégradables » issus de ressources renouvelables.
La mise en marché de nouveaux matériaux plastiques, dénommés « bioplastiques » et/ou d’emballages plastiques dits biodégradables, nécessite une clarification des termes en vue d’éviter toute utilisation abusive pouvant induire en erreur les consommateurs.
Le terme « bioplastique » est aujourd’hui utilisé pour désigner deux réalités distinctes : l’origine de la ressource et la gestion de la fin de vie.
Le Conseil National de l’Emballage, qui regroupe l’ensemble des acteurs de la chaîne emballage, préconise de ne l’utiliser que pour les seuls matériaux contenant un minimum de 50 % de ressources d’origine végétale et compostables au sens de la norme NF EN 13432.
Il recommande de ne pas utiliser le mot biodégradable pour qualifier un emballage sans préciser qu’il ne peut pas être jeté dans la nature, mais qu’il doit faire l’objet d’un traitement approprié en fin de vie.
Il souhaite la mise en place de normes relatives au compostage domestique et le développement d’écolabels officiels.