Emballages et tri : Eco-Emballages récompense le top

Le 21/12/2010 à 18:13  

Emballages et tri : Eco-Emballages récompense le top
Trophée Créés en 2005, les Trophées Eco-Emballages (ex-EcoTop) récompensent chaque année 3 entreprises et 3 collectivités ayant mené un projet en faveur de la réduction de l’impact environnemental de leurs emballages et optimisé leur dispositif de collecte sélective et de tri des emballages ménagers. Cette année, les collectivités exemplaires qui ont reçu les Trophées de l’optimisation sont la Communauté d’Agglomération de Sophia-Antipolis (06) dans la catégorie "Trier Plus", le SIOM de la Vallée de Chevreuse (91) dans la catégorie "Trier Mieux" et le SIGIDURS (95) pour le "Prix spécial Ambassadeurs du Tri". Les entreprises distinguées sont Charles Faraud (84), Kenzo Parfums (75) et un prix spécial a été remis à la Manufacture Vosgienne de Meubles (88) dans le cadre du partenariat Eco-Emballages - ESIEC...

 Les Trophées de l’optimisation sont décernés à 2 collectivités locales qui ont mené avec succès une démarche d’optimisation de leur collecte sélective. Pour l’édition 2010, 11 collectivités locales ont été présélectionnées par Eco-Emballages, pour 2 catégories nouvellement créées cette année : "Trier Plus" (qui récompense notamment la performance de recyclage des emballages) et "Trier Mieux" (qui distingue la qualité du tri des habitants et la performance environnementale). Un prix spécial collectivités locales a également vu le jour, le "Prix spécial Ambassadeurs du Tri" : il récompense l’implication et l’efficacité des équipes présentes sur le terrain pour sensibiliser et informer les habitants.

 Le jury 2010 a pré-sélectionné 11 dossiers pour les 2 catégories "Trier Plus" et "Trier Mieux", parmi 25 qui sont remontés du terrain. Très solides et complets, les dossiers des collectivités locales sont nombreux à présenter à la fois des évolutions techniques lourdes (flux de collecte sélective, mode de collecte, fréquence de collecte, équipements) et des efforts de communication de proximité importants vers l’usager (ambassadeurs du tri sur le terrain) avec, à la clé, des performances de recyclage des emballages en hausse et des coûts maîtrisés. Les dossiers s’inscrivent ainsi dans les objectifs nationaux du Grenelle Environnement.

recyclage des emballages La Communauté d’Agglomération de Sophia-Antipolis (06) a été récompensée dans la catégorie "Trier Plus". Elle a fait évoluer son dispositif en le simplifiant, en le sécurisant, et en l’expliquant de manière très démonstrative pour mobiliser la population. A retenir, une campagne de communication monomatériau sur les bouteilles et flacons en plastique en utilisant comme support les équipements de tous les services de l’agglomération (bus...). En parallèle, elle passe progressivement au bi-flux (emballages et journaux en mélange) sur tout son territoire en même temps qu’elle développe la conteneurisation individuelle et forme son personnel pour plus de sécurité des conditions de travail.

 Résultat : l’opération de communication sur les plastiques a permis d’augmenter de 18% en un an la performance sur ce matériau. La CA Sophia Antipolis affiche ainsi l’une des plus belles performances de recyclage des emballages de la Région PACA (35 kg/hab/an d’emballages en milieu urbain, contre 28 en moyenne nationale urbaine). D’autre part, depuis 3 ans, le nombre d’accidents de travail a baissé de 67% sur la CA.

 Lauréat dans la catégorie "Trier Mieux" : le SIOM de la Vallée de Chevreuse (91). Engagée dans une vaste politique environnementale, cette collectivité présente un projet de forte rationalisation de son dispositif. Elle est récemment passée au verre en apport volontaire en installant 274 conteneurs semi-enterrés avec télémesure du remplissage, au bi-flux (mélange emballages légers et journaux) prévoit la mise en place de bennes hybrides pour la collecte prochainement.

 Ces efforts ont permis de limiter le nombre d’erreurs de tri (21% en 2009, contre 30% en 2008) et d’améliorer significativement le coût de collecte sélective, mais également ses performances de tri des emballages légers (plus de 20 kg/habitant pour les emballages légers, contre 15 seulement en moyenne nationale).

 Enfin, le "Prix spécial Ambassadeurs du Tri" a été décerné au SIGIDURS (95). Ce syndicat de collecte affiche un taux d’habitat vertical de 42%, dont des zones très difficiles, des performances faibles de 12 kg/hab d’emballages et de 9 kg/habitant pour le verre et un taux de refus de 40%. Le SIGIDURS a identifié la communication de proximité comme levier de performance. 22 ambassadeurs ont été recrutés, formés, équipés et précédés par une communication locale, ils interviennent en pieds d’immeuble, en porte à porte, dans les écoles, dans les lieux publics.

 Résultat 2010 : 14 500 foyers visités en 3 mois. Sur les secteurs où ils sont intervenus les performances sont passées de 33 à 48 kg/habitant/an (emballages légers, verre et journaux) et le taux de refus a baissé de 36 à 23%.

éco-conception Les Trophées de la prévention et de l’éco-conception récompensent quant à eux chaque année depuis 2005 3 PME, engagées avec Eco-Emballages dans le développement d’une démarche de prévention et de conception plus écologique de leurs emballages. 3 tendances fortes apparaissent dans les nombreux dossiers reçus en 2010 :

   Des solutions très complètes montrant que les entreprises s’approprient toutes les dimensions de l’éco-conception : ruptures technologiques, ruptures marketing, combinaison d’approches d’éco-conception (allégement, simplification de l’emballage, intégration de recyclé, mise en place d’éco-recharges…).

   Une très grande diversité de dossiers : beaucoup de candidatures provenaient des secteurs du luxe, de la cosmétique, du textile et de l’habillement, de l'équipement électronique etc. en plus du domaine alimentaire, historiquement très présent.

   Des candidatures de grandes marques, mais aussi de plus petites entreprises, ce qui montre que toutes les entreprises prennent conscience de ces enjeux.

 La société familiale Charles Faraud (84) propose des produits de restauration hors domicile (transformation et conservation de fruits) ; elle a été distinguée cette année dans la catégorie "Initiatives". Avec "Eco-potes", Charles Faraud a supprimé le cavalier carton sur ses compotes en ultra frais vendues par 6, tout en rénovant le packaging du pot. Perdre en visibilité dans le rayon est un risque, d’autant plus fort pour une petite entreprise. L’entreprise a compensé cette perte de visibilité en modifiant son pot. Elle a réussi à combiner à la fois la réduction de son poids, et l’augmentation de sa visibilité. Ce projet démontre que retirer un cavalier carton, action a priori simple, correspond à une vraie démarche industrielle et marketing.

 Cette initiative s’inscrit dans une démarche globale de l’entreprise, qui a entraîné la réduction de la consommation d’eau et d’énergie du site et la diminution de ses coûts d’achats. Elle a permis également d’optimiser la palettisation et de réduire très fortement les coûts logistiques.

éco-recharge Flower by Kenzo Kenzo Parfums (75) a de son côté été récompensé dans la catégorie "Partenariats" pour l’éco-recharge de son parfum "Flower by Kenzo". Le but : proposer une alternative de consommation responsable transformant le flacon en un objet durable à réutiliser. Ce projet a fait l’objet d’un partenariat d’éco-conception entre Kenzo parfums et Eco-Emballages. A l'arrivée, l’utilisation d’un sachet recharge constitue une vraie rupture et une prise de risque dans ce secteur, et permet de réduire de plus de 60% les impacts environnementaux de l’emballage.

 Enfin, le prix Spécial ESIEC a été attribué à la Manufacture Vosgienne de Meubles (88), fabricant de meubles de cuisines. Son projet : l'accompagnement de MVM dans sa démarche de réduction à la source des emballages de ses meubles en kit. Celui-ci a été réalisé dans le cadre d’un partenariat entre l’entreprise, l’ESIEC et Eco-Emballages, qui a financé le projet de fin d’étude d’une élève ingénieure. Résultat : la démarche a permis l’optimisation de 70 références, permettant de réduire la consommation de carton de 10%, de polystyrène de 30%, et d’optimiser la logistique et la palettisation.