Emballages ménagers : amorcée...la baisse des tonnages se poursuit
L’Ademe, Eco-Emballages et Adelphe ont piloté une étude triennale sur l'évolution du gisement des emballages ménagers en France. Elle a été réalisée par l’institut Estem et a porté sur tous les emballages dont le produit a été consommé à domicile par les ménages en France métropolitaine. Fait marquant, les tonnages diminuent pour la seconde période consécutive : ils retrouvent, en 2003, les niveaux enregistrés en 1994 avec 4,6 millions de tonnes…
Les auteurs de l’étude confirment leur analyse précédente en désignant comme facteur explicatif de ce constat les évolutions des modes de consommation en premier lieu et la poursuite des opérations de réduction à la source des entreprises en second lieu.
C’est aussi l’évolution de la consommation qui est à l’origine de la tendance au ralentissement du nombre d’emballages ménagers mis sur le marché.
Leur progression ralentit à + 2,6% en 2003 (avec 90,7 milliards d’unités), contre + 6,6% en 1994.
Le nombre d’emballages des matériaux verre, papier carton, acier et aluminium diminue alors que le rythme de croissance du nombre d’emballages ménagers en matières plastiques a été divisé par deux depuis 1994.
La poursuite de la diminution du poids et du volume des emballages à laquelle procèdent les entreprises sans altérer la valeur d’usage des emballages participe sans doute largement à la baisse des tonnages.
Ainsi, dans le secteur « produits frais, eau en bouteille et conserves », les efforts de prévention de certaines entreprises se sont transformés en engagement volontaire au sein de leurs organisations professionnelles.
Dans le secteur de l’eau et des conserves par exemple, le poids moyen de la bouteille d’eau a diminué de 22% tandis que celui des boîtes de conserve alimentaire a baissé de 9% entre 1994 et 2003.
Simultanément, et pour certains produits, la substitution entre matériaux d’emballages a porté ses fruits. Ainsi, la progression des bouteilles d’eau gazeuse en plastique par rapport aux bouteilles en verre a entraîné une réduction de 5% des tonnages d’emballages entre 2002 et 2003.
Sur l’initiative de l’Union européenne, les auteurs de l’étude ont analysé la différence entre le rythme de progression des tonnages d’emballages et celui du produit intérieur brut, témoin de la consommation. Ils ont observé que la consommation des ménages continue de progresser alors que les tonnages d’emballages ménagers régressent sur la période 2000-2003 mettant clairement en évidence un découplage entre les deux phénomènes.
L’étude triennale a porté sur tous les emballages dont le produit a été consommé à domicile par les ménages en France métropolitaine. Elle a pris en compte tous les marchés susceptibles de donner lieu à emballages y compris la vente par correspondance et celle de produits conditionnés sur le lieu de vente. En revanche, elle ne concerne pas les déchets d’emballages et n’établit pas le lien entre les deux gisements.