Emballages plastiques : Brune Poirson monte au créneau
Ce pacte européen, pour et par lequel la France a d'ores et déjà indiqué qu'elle souhaite jouer un rôle clé, devrait être signé à l'automne prochain, pour être présenté à la nouvelle Commission Européenne : il devrait renforcer les stratégies nationales des Etats memvres, et s'inspirer du Pacte National sur les emballages plastiques (visant à repenser collectivement l'utilisation du plastique) signé en France le 21 février dernier par le Gouvernement, 13 grandes entreprises et des ONG.
Forts de l'interdiction récente des plastiques à usage unique, ces pays ont fait savoir leur ambition d'aller plus loin en prenant des engagements concrets sur la conception, l'utilisation, la réutilisation mais également la réduction des emballages en plastique, considérés comme « véritable fléau écologique ». De fait, le 27 mars dernier, le Parlement a approuvé l’accord conclu avec les ministres de l’UE par 560 voix pour, 35 contre et 28 abstentions. A la clé, des produits en plastique à usage unique, interdits dans l’UE à partir de 2021 : couverts (fourchettes, couteaux, cuillères et baguettes); assiettes, pailles, coton-tiges, tiges de ballons, mais également les plastiques oxo-dégradables ou encore les récipients pour aliments et gobelets en polystyrène expansé. Par ailleurs, non seulement les Etats membres devront atteindre un objectif de collecte de 90% pour les bouteilles en plastique d’ici 2029, mais les bouteilles en plastique devront être composées d’au moins 25% de contenu recyclé d’ici 2025, et 30% d’ici 2030.
L’accord prévoit également une application renforcée du principe‘pollueur payeur, notamment pour le tabac, via l’introduction d'une REP, ce nouveau régime devant également s'appliquer aux engins de pêche, afin de s’assurer que les fabricants, et non les pêcheurs, supportent les coûts de collecte des filets perdus en mer. La tèglemen tation qui se profile prévoit enfin un étiquetage obligatoire relatif à l’impact environnemental négatif de certains produits tels que les cigarettes incorporant des filtres en plastique, les gobelets en plastique, les lingettes humides et autres serviettes hygiéniques.
« Cette législation permettra de réduire la facture des dégâts environnementaux de 22 milliards d'euros, soit le coût de la pollution aux plastique en Europe jusqu’en 2030. L’Europe a maintenant un modèle législatif à défendre et à promouvoir au niveau international tant l’enjeu de la pollution marine liée aux plastiques est global », a justifié l’eurodéputée en charge du dossier, Frédérique Ries (ADLE, BE)