En décembre dernier, l’Ademe a publié un Avis (voir ici) et une Fiche Technique (voir ici) proposant un état des lieux ainsi que des recommandations pour le développement des énergies renouvelables et de récupération (EnR&R) "Associées à une politique de maîtrise de nos consommations d’énergie, les EnR&R sont en capacité de couvrir plus des 2/3 des besoins de la France en 2050, assurant ainsi la sécurité d’approvisionnement et la stabilité des coûts, un taux élevé d’indépendance énergétique, la préservation de l’environnement et une relocalisation de la valeur et des emplois", explique l'Agence...
Les énergies renouvelables et de récupération comprennent une diversité de technologies, qui peuvent être directement exploitées pour différentes tailles d’installations et de manière décentralisée, par des particuliers, des collectivités, et des entreprises. Elles permettent de couvrir les besoins de chaleur/froid, d’électricité, et de carburant. L’Ademe propose une trajectoire ambitieuse de développement des EnR&R, qui, associée à une politique de maîtrise de la demande, permettrait de porter leur part dans la consommation d’énergie française de 15% aujourd’hui à 40% en 2035 et 60-70% en 2050.
Le développement des énergies renouvelables présente un certain nombre d’avantages et retombées économiques positives. L’emploi lié à leur développement a progressé de +35 % sur la période 2006-2015. "Plus de 80.000 emplois directs sont générés par des activités industrielles stables et sont constitués de plus en plus d’emplois pérennes et non délocalisables liés à l’exploitation et la maintenance des systèmes", souligne l'Agence. De plus, dans une perspective de forte pénétration du mix énergétique par les EnR&R (>60% en 2050), le déficit de la balance commerciale lié aux importations d’énergie pourrait être réduit de -60% en 2035 et -85% en 2050. Du point de vue macro-économique, les forts investissements liés aux scénarios de transition énergétique sont compensés par des retombées positives pour l’économie française.
Pour les collectivités, les recettes fiscales générées par les projets constituent une nouvelle ressource. "A travers l’investissement citoyen et participatif, les collectivités et les citoyens peuvent accroître l’appropriation collective des projets et ces retombées économiques sur leur territoire", indique l'Ademe. Dans cette optique, le développement des EnR&R représente une opportunité pour les régions, chefs de file en matière d’énergie, qui peuvent en faire un pilier majeur de leurs actions en faveur du développement économique et de l’aménagement des territoires. La planification énergétique, la mise en place de financements à bas coût ou encore la facilitation de l’innovation technologique ou sociétale (autoconsommation, projets EnR citoyens, mobilité propre...) sont autant de leviers à la portée des régions et des collectivités territoriales en général.