La Loi de Transition Energétique pour la Croissance Verte (LTECV) formule des objectifs ambitieux : porter la part des énergies renouvelables à 32% de la consommation finale d’énergie en 2030, contre 14,6% aujourd’hui. Pour les atteindre, l’industrie est un secteur central à mobiliser et à accompagner. Avec son étude "Intégration des énergies renouvelables et de récupération dans l’industrie - A chaque secteur ses solutions", l’Ademe montre qu’il est possible de surmonter les freins identifiés à ces changements, et que l’investissement dans les Energies renouvelables et de Récupération (EnR&R) représente de véritables opportunités technologiques et économiques pour les industriels...
Depuis les années 80, l’industrie s’est progressivement mobilisée afin de mieux maîtriser sa compétitivité énergétique et de réduire son empreinte environnementale. Pourtant, même s’il existe quelques belles réussites, le déploiement des EnR&R est encore trop peu avancé dans ce secteur. Or, avec 19% de l’énergie finale consommée en 2014, le secteur de l’industrie est le 3ème plus gros consommateur français d’énergie, après le secteur des transports et le secteur résidentiel.
L’étude de l’Ademe présente l’ensemble des possibilités offertes aux industriels par les technologies de récupération et les EnR, en analysant l’adéquation des besoins propres à chaque secteur industriel avec les caractéristiques des filières EnR&R. En effet, il existe de nombreuses technologies EnR&R, relativement matures, qui permettent de produire et d’auto-consommer de l’énergie sur un site industriel, que ce soit de la chaleur ou de l’électricité. En fonction des besoins des secteurs industriels notamment identifiés en termes de niveau de température et de flexibilité, plusieurs solutions sont parfois possibles.
Parmi les technologies analysées dans cette étude, les énergies de récupération sont les plus compétitives, toute énergie récupérée étant de l’énergie déjà payée. Quant aux énergies renouvelables, même plus coûteuses, elles permettent de diversifier le mix énergétique et de diminuer la dépendance vis-à-vis des énergies traditionnelles, dont les prix peuvent subir des évolutions particulièrement imprévisibles. Par ailleurs, une telle stratégie permet aussi de s’affranchir, du moins en partie, de l’augmentation à venir du prix du CO2 : par exemple, la CCE (Contribution Climat Energie) fixée par la LTECV à 86,2€/tCO2 en 2022 (soit une augmentation du prix du gaz d’environ 14€/MWh entre 2017 et 2022). Par ailleurs, cette contribution doit encore augmenter à hauteur de 100€/tCO2 d’ici à 2030.
Pour plus d'informations et consulter / télécharger l'étude "Intégration des énergies renouvelables et de récupération dans l’industrie - A chaque secteur ses solutions", rendez-vous ici.