Enfin une peinture marine qui ne pollue pas le littoral

Le 02/02/2011 à 18:12  
Enfin une peinture marine qui ne pollue pas le littoral
Seawax Fouling Release Seule peinture marine éco-conçue empêchant la colonisation des coques des bateaux de plaisance et des navires professionnels par les micro-organismes marins, Seawax s'avère aussi performante qu'un antifouling traditionnel à base de biocides : au lieu de tuer les organismes marins, elle utilise le principe mécanique d'anti-adhérence pour retarder la colonisation des coques et les rendre autonettoyantes dès que les bateaux dépassent 5 nœuds de vitesse…

 Seawax Marine Coatings SAS est une structure dynamique spécialisée dans le développement de peintures marines innovantes. Engagée dans la prise en compte des problématiques environnementales, elle est soutenue par le pôle de compétitivité à vocation mondiale Pôle Mer PACA (référent pour la maitrise du développement durable et de la sécurité en méditerranée) et l'incubateur PACA EST favorisant la création d'entreprises qui innovent. Axe de développement prioritaire, l'élaboration, la conception et la réalisation de produits "éco-conçus" est au cœur des compétences de Seawax Marine Coatings, qui intègrent dans la composition de ses produits des matières premières propres à l'environnement en conformité avec la Directive européenne N° 98/8/CE. Ces formulations ont déjà fait l'objet de plusieurs dépôts de brevets.

Pour l'heure, l'entreprise lance une peinture d'un nouveau genre : testée, elle est aussi efficce qu'un antifouling traditionnel, avec la pollution des eaux en moins... La commercialisation a débuté pour les particuliers et professionnels de la mer, anticipant les nouvelles réglementations internationales qui interdiront en 2014 l'utilisation de substances chimiques dites « préoccupantes » au profit d'alternatives plus sûres.

Le fouling, terme anglais qui signifie littéralement « salissures », désigne le phénomène naturel de colonisation des coques de bateaux par des organismes marins (bactéries, algues, bernacles, éponges, vers marins, etc.). Principalement produits par le plancton, ils forment sur la mer une sorte de bio-film permanent qui se dépose sur tout support immergé. Ce bio-film fournit alors à certaines bactéries, micro algues et champignons aquatiques une première source de nourriture attirant d'autres espèces incrustantes, qui deviendront elles-mêmes en quelques semaines, support pour d'autres organismes.
Cette colonisation naturelle et progressive des coques de bateaux, installations portuaires ou toutes installations immergées, entraîne plusieurs inconvénients majeurs :
1 à 2 centimètres d'épaisseur de salissures réduisent la vitesse de propulsion d'environ 15 % et augmentent la consommation de carburant de 20 à 30 %.
détérioration plus rapide des coques, qu'elles soient en bois, en métal ou en résine.
risque de transport de « voyageurs clandestins » d'une mer à l'autre, perturbant la biodiversité locale en introduisant des espèces parfois invasives.

 Pour parer ces inconvénients, un entretien annuel ou pluri annuel consistant à caréner la coque sous la ligne de flottaison (grattage, nettoyage et application d'antifouling à base de biocides) était jusqu'ici indispensable pour empêcher la fixation des micro-organismes marins.
Chaque année, plus de 20 000 tonnes d'antifouling sont ainsi appliquées sur les carènes de bateaux. Après l'interdiction des biocides dérivés de métaux comme plomb, arsenic, mercure ou étain, les solutions de substitution type biocides cuivreux ou zingués occupent actuellement le marché. Mais leurs conséquences réelles sur la faune et la flore marine préoccupent toujours les autorités. Des oxydes cuivreux sont retrouvés à forte dose à la base de la chaine alimentaire (coquillages et poissons) ou dans les boues des ports et les sels de cuivre contenus dans les antifoulings, nommément répertoriés dans la liste des produits toxiques (poisons mortels pour l'homme autrement appelés vert de gris) sont sujets à interdiction totale partout en Europe dès mai 2014

Cette échéance a donné le départ d'une véritable course dans la recherche de procédés répondant à ces nouvelles normes. Seawax est né d'une plongée et de l'observation d'épaves de bâtiments militaires coulés depuis plusieurs dizaines d'années mais présentant des endroits très particuliers dépourvus de micro-organismes. Ce phénomène étudié, reproduit en labo, testé en milieu naturel pendant plusieurs années, puis industrialisé, commence à arriver dans les rayons.
Dès lors, l'entreprise a mis au point un antifouling innovant, qui au lieu de tuer les organismes marins, utilise le principe d'anti-adhérence rendant impossible l'accrochage stable et durable de micro-organismes. Plus étonnant, cette pellicule s'auto-nettoie lorsque le navire atteint une vitesse de 5 nœuds (environ 9 kms/h). Grâce à cette nouvelle approche, le carénage, habituellement une corvée annuelle pour les propriétaires de bateaux, consiste désormais en un simple essuyage à l'éponge.

Lors du dernier salon Nautique de Paris, l'entreprise  a, grâce à cette éco-invention, été invité à proposer son produit dans les allées spécifiques du Grenelle de la Mer. Une reconnaissance des professionnels du nautisme pour un produit étonnant et innovant... qui dépasse les frontières hexagonales, puisqu'au Mets d'Amsterdam, cet antifouling d'un genre nouveau a également été salué par une nomination au Dame Award 2009. Le produit fait désormais ses preuves en mer.