EnR : l'hydrogène et les déchets séduisent l'Italie
Le consortium Hydrogen Park, créé en 2003 dans la région du Véneto (Italie), vient d'inaugurer une nouvelle centrale sur le site Andrea Palladio à Fusina. Son originalité est d'utiliser pour combustible de l'hydrogène, sans émission de CO2...
Cette réalisation a coûté 47 millions d'euros et rentre pour la société nationale d'électricité Enel dans le cadre d'un large projet d'investissement d'un milliard d'euro dans les énergies renouvelables (EnR).
L'hydrogène utilisé, qui provient du Pôle pétrochimique voisin de Porto Maghera, est un sous-produit du cracking de l'éthylène qui n'était pas mis en valeur jusqu'alors. Il est acheminé via un hydrogénoduc de 4 kilomètres et alimente la centrale pour sa combustion dans une turbine à gaz ayant une capacité de 12 MW, auxquels s'ajoutent encore 4 MW générés par la réutilisation des gaz formés par la combustion dans les centrales à charbon déjà existantes de Fusina. Enel, qui a collaboré pour ce projet avec une branche de General Electric, fait état d'"une avancée technologique importante, si l'on considère la nouveauté technique, développée spécialement pour ce projet".
L'avantage environnemental de cette production d'énergie est conséquent : les prévisions de 60 millions de kWh assureraient l'approvisionnement de près de 80 000 personnes, sans aucune émission de CO2. L'économie effectuée serait ainsi de plus de 17 000 tonnes de CO2 par an. Le site Andrea Palladio dispose maintenant de solides compétences techniques sur l'énergie propre : en effet, une autre centrale thermique produit déjà de l'énergie à partir de l'incinération de 70 000 tonnes de déchets ménagers issus du tri sélectif. C'est l'équivalent des déchets de 300 000 personnes qui sont ainsi traités "proprement".