Epaves de vélos : ça roule à Paris !...
Depuis le début du mois, des tournées d'enlèvement des épaves de vélos par les services de la propreté de Paris ont lieu 2 fois par mois dans chaque arrondissement. Trottoirs, parkings à vélo et poteaux sont ainsi peu à peu libérés des dépôts sauvages qui les encombraient. La Ville étudie actuellement la possibilité de confier le recyclage des vélos collectés à des associations conventionnées pour les réparer et en réutiliser les pièces pour de nouveaux vélos. La régie de quartier du 4ème arrondissement sera pionnière en la matière et mènera une étude avec les associations du quartier...
Avec la création des pistes cyclables, les déplacements à vélo ont un vif succès dans la Capitale. En contrepartie, on a pu constater l'émergence d'épaves de vélos abandonnés (usagés ou volés) qui squattent l'espace public, les trottoirs et les parkings 2 roues. Ces derniers, déjà limités faute de place, doivent rester disponibles et opérationnelles. Par ailleurs, les débordements sur la chaussée occasionnent des risques pour les piétons et la circulation en général.
C'est pourquoi les services municipaux de la propreté et la Préfecture de police ont mis au point un protocole commun d’action mobilisant leurs compétences respectives. Les premières tournées d’enlèvement d’épaves ont débuté le 3 mai dernier. Sur un millier d'épaves identifiées, 500 ont déja été enlevées. Des tournées d'enlèvement ont lieu 2 fois par mois dans chaque arrondissement, soit chaque jour une tournée le matin puis une l’après-midi, sauf le dimanche.
Pour assurer le suivi de ces opérations, les service municipaux tiennent à jour un bilan des enlèvement effectués et à prévoir. Les enlevements sont répertoriés avec photographies et adresses à l’appui.
Dans les faits, un vélo abandonné depuis un certain temps sur la voie publique, jugé irréparable et dont le propriétaire ne peut être identifié (absence de code FUBicy - Fédération française des usagers de la bicyclette - ou de plaque portant des coordonnées) est alors caractérisé comme épave par l'agent de police épaviste de l'arrondissement. Ce qui reste du vélo devient alors un déchet et peut être collecté par les services de propreté. Ils sont ensuite acheminés vers les filières classiques de recyclage des métaux. Pour les vélos dont l’état de dégradation est caractérisé, mais pour lesquels un doute subsiste, l’officier épaviste appose un autocollant précisant que si le vélo n'est pas récupéré dans un délai de 15 jours, il sera enlevé.
Un vélo stationné au même endroit depuis un temps long mais dont le propriétaire est identifiable (présence d'un code FUBicy ou d'une plaque portant des coordonnées) est seulement considéré par l'épaviste comme étant en voie d'abandon. Dans ce cas, la police se charge de contacter le propriétaire pour lui demander de déplacer son vélo. Si ce dernier ne se manifeste pas et que son vélo n'est pas déplacé, la police le mettra alors en fourrière.