Etude méthanisation: Trois points-clés à évaluer en Seine Saint-Denis

Le 06/02/2004 à 14:30  

Etude méthanisation: Trois points-clés à évaluer en Seine Saint-Denis

Sitom 93 Le Sitom 93 a commandé, au bureau d’études Berim, une étude préalable à la réalisation de deux unités de méthanisation (de 100 000 tonnes chacune) en Seine Saint-Denis.

Cette étude a été effectuée afin de mettre au clair trois points clés à évaluer avant toute décision. La rédaction a choisi de reproduire l’intégralité de la conclusion de la synthèse réalisée à partir de l’étude technique, proprement dite.

Un parti pris de transparence, mais en se gardant bien d’interférer sur les futurs choix des sites candidats. Voici ce texte …

" La définition des bassins versants de la fraction des déchets concernés (fraction fermentescibles, déchets verts, poubelle grise), a permis de montrer que des gisements importants de déchets fermentescibles existent dans le territoire envisagés (Sitom 93 élargi à paris et aux communes du Val de Marne et des Hauts de Seine). Mais leur collecte, qui ne dépend ni du Sitom 93, ni du Syctom, ne se fera pas avant la mise en service des unités de méthanisation. La modularité des équipements doit donc être un impératif, afin qu’ils puissent évoluer en fonction des collectes qui seront mises en place (cela suppose une connaissance des types de déchets qui seront acceptés à l’entrée).

Les terrains du Blanc Mesnil, Neuilly sur Marne, et Romainville présentent des avantages et des inconvénients. Aucun terrain ne présente à priori de défauts techniques rédhibitoires. Ils sont tous les trois correctement desservis par la route et au moins par un transport alternatif (eau ou rail). Dans tous les cas, l’intégration paysagère est un impératif mis en avant par les élus des communes concernées ? Chaque site permet la valorisation du biogaz, soit par chaleur, soit sous forme de carburant.

La définition des quantités et du profil de variation annuel du biogaz issu du traitement des déchets indique que la valorisation électrique n’est possible dans deux sites sur trois (Romainville et Blanc Mesnil), mais que la valorisation sous forme de chaleur ne paraît pas économiquement et techniquement se justifier dans le cadre des réseaux de chauffage urbain existant à Blanc Mesnil et à Neuilly sur Marne (sous réserve d’une étude de faisabilité complète). En revanche, la valorisation du biogaz sous forme de carburant permettrait, indépendamment du site, d’alimenter une flotte de véhicules (bennes à ordures ménagères et bis) assez importante et paraît devoir être privilégiée (le rapport indique à ce sujet qu’un mètre cube de biogaz rend les mêmes services énergétiques qu’un litre de gazole. Les économies d’échelle sont ici très importants)."