Européennes: Corinne Lepage tentera sa chance en Ile de France

Le 24/05/2004 à 12:10  

Européennes: Corinne Lepage tentera sa chance en Ile de France

Corinne lepage Une seule liste seulement. Faute d'argent, le mouvement écologiste Cap 21 de Corinne Lepage ne se présentera aux élections européennes qu'en Ile-de-France. C'est l'ancien ministre de l'Environnement du gouvernement Juppé qui mènera la liste. «Nous voulons être en capacité d'apporter un son proeuropéen sur un mode écologiste et citoyen», explique l'ancienne candidate à la présidentielle...

Entre les deux tours des élections régionales, Corinne Lepage, qui était tête de liste UDF à Paris, avait préféré se retirer plutôt qu'être candidate UMP-UDF après la fusion des deux listes. Elle promet, si elle est élue, d'être un député européen «full time job». Mais elle refuse d'indiquer pour l'instant dans quel groupe politique elle siégerait à Strasbourg. Elle n'entretient de bonne relation avec aucune autre formation politique française et ne détient aujourd'hui aucun mandat électif.

Le rapprochement avec l'UDF, amorcé aux régionales, n'aura pas été concluant. «Cela s'est très mal passé pour nous», explique-t-elle. Les candidats de Cap 21, qui figuraient sur la liste UDF d'André Santini, «ont été virés» lors de la fusion de second tour avec la liste UMP de Jean-François Copé. «C'est un mode de comportement inacceptable», estime-t-elle. Les discussions pour d'éventuelles listes communes n'ont donc pas été poursuivies. De toute façon, Corinne Lepage n'aurait pas pu obtenir, le cas échéant, la tête de liste.

Pour mener son combat, la présidente de Cap 21 manque aussi de troupes. Les membres de son parti seront en minorité sur sa liste Europe citoyenne et écologique. Pour l'entourer, l'ancien ministre a fait appel à des non-professionnels de la politique aux parcours et aux sensibilités divers. L'ancien journaliste Guillaume Dasquié, spécialiste de l'intelligence économique, sera en seconde position. Corinne Lepage a aussi sollicité une ancienne collaboratrice du socialiste Bernard Kouchner, qui s'était engagée dans Médecin sans frontière, une adjointe au maire UDF d'Issy-les-Moulineaux André Santini, et un délégué national du MEI, le mouvement écologiste d'Antoine Waechter. «Nous avons fait une liste de centre droite-centre gauche», explique Corinne Lepage, avant de s'interroger sur la pertinence de ce clivage sur un sujet comme l'Europe.

Compte tenu du nouveau mode de scrutin, obtenir un élu sera très difficile, voire impossible. A la présidentielle de 2002, Corinne Lepage n'avait recueilli que 1,8%. «Nous sommes minoritaires aujourd'hui, ultraminoritaires j'en suis consciente, mais dans cinquante ans nos idées seront peut-être majoritaires», affirme-t-elle, en fustigeant le système électoral, très défavorable à des formations comme la sienne. «Parce que nous ne présentons pas cinq listes en France nous n'avons pas accès à la campagne télévisée», déplore-t-elle.

Pour faire parler d'elle et de sa liste, et malgré ses moyens «modestes», Corinne Lepage prévoit d'organiser «cinq ou six réunions».

Source : Le Figaro